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jdr:cr:elanndelh:cthulhu_1

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jdr:cr:elanndelh:cthulhu_1 [2022/08/19 13:50] – créée elanndelhjdr:cr:elanndelh:cthulhu_1 [2023/10/04 21:13] (Version actuelle) – modification temporaire du mail de commentaire elanndelh
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-====== One-shot Cthulhu ====== +====== La maison Corbitt ====== 
 +<WRAP justify> 
 +<WRAP info>Ce récit divulgâche le scénario "//[[https://www.tentacules.net/toc/toc_/paru_misc/decouverte_adc.pdf|La maison Corbitt]]//" (page 13) du jeu de rôles **L'Appel de Cthulhu**.</WRAP> 
 +</WRAP>
  
 ===== Contexte ===== ===== Contexte =====
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 </WRAP> </WRAP>
  
-===== Première session =====+<tabbox Ch. 1>
 <WRAP justify> <WRAP justify>
 +===== Chapitre 1 - Réunion chez Gensen =====
 **13 Octobre 1920**\\ **13 Octobre 1920**\\
 Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec mon ami Gensen, il semblait impatient de me voir pour me parler d'un événement étrange et mon aide semblait requise, ce qui me semble tout à fait normal tant mes compétences d'érudition sont étendues. D'autant plus que j'ai un petit attrait pour tout ce qui est événements bizarres; cela fait quelques années que je me suis pris d'intérêt pour cette littérature très spéciale. En effet, un après-midi, il y a environ quatre ans, je m'en souviens très bien, j'ai surpris un de mes étudiants lisant un livre tout à fait étonnant et... Oula, je ferai bien de finir mon café, Gensen va encore dire que je suis en retard sinon. Je regarde ma montre, 10h10. Hum. On dirait bien que je suis déjà en retard. Partons vite ! Aujourd'hui j'ai rendez-vous avec mon ami Gensen, il semblait impatient de me voir pour me parler d'un événement étrange et mon aide semblait requise, ce qui me semble tout à fait normal tant mes compétences d'érudition sont étendues. D'autant plus que j'ai un petit attrait pour tout ce qui est événements bizarres; cela fait quelques années que je me suis pris d'intérêt pour cette littérature très spéciale. En effet, un après-midi, il y a environ quatre ans, je m'en souviens très bien, j'ai surpris un de mes étudiants lisant un livre tout à fait étonnant et... Oula, je ferai bien de finir mon café, Gensen va encore dire que je suis en retard sinon. Je regarde ma montre, 10h10. Hum. On dirait bien que je suis déjà en retard. Partons vite !
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 Gensen souhaite donc simplement que nous enquêtions sur sa fameuse maison pour savoir s'il y a quelque chose ou s'il peut la louer de nouveau sans soucis. J'étais assez peu emballé mais le plaisir intellectuel de la découverte m'a convaincu. Je ne dirais pas que les vingt dollars par jour n'y soient pour rien dans ma décision.\\ Gensen souhaite donc simplement que nous enquêtions sur sa fameuse maison pour savoir s'il y a quelque chose ou s'il peut la louer de nouveau sans soucis. J'étais assez peu emballé mais le plaisir intellectuel de la découverte m'a convaincu. Je ne dirais pas que les vingt dollars par jour n'y soient pour rien dans ma décision.\\
 Je pose deux questions pertinentes puis je laisse notre cher Terron mener l'interrogatoire en sa qualité de journaliste. Aucune question supplémentaire ne semble être posée, je me sens grandi et nous décidons donc de partir. Je parviens tout de même à obtenir un verre avant de quitter la maison, je jubile. Joeffrey m'apporte mon verre et je prends le temps de savourer cette liqueur délicieuse. Les nombreux regards forcent cependant ma consommation et je me retrouve à terminer le verre en seulement trois gorgées. Visiblement, nous sommes pressés. Je pose deux questions pertinentes puis je laisse notre cher Terron mener l'interrogatoire en sa qualité de journaliste. Aucune question supplémentaire ne semble être posée, je me sens grandi et nous décidons donc de partir. Je parviens tout de même à obtenir un verre avant de quitter la maison, je jubile. Joeffrey m'apporte mon verre et je prends le temps de savourer cette liqueur délicieuse. Les nombreux regards forcent cependant ma consommation et je me retrouve à terminer le verre en seulement trois gorgées. Visiblement, nous sommes pressés.
 +</WRAP>
  
 +<tabbox Ch. 2>
 +<WRAP justify>
 +===== Chapitre 2 - Une maison dérangeante =====
 Nous prenons la voiture de Albertina qui nous conduit jusqu'à l'adresse que je n'ai pas particulièrement mémorisée tant l'information me semblait peu pertinente : je savais que quelqu'un m'y conduirait.\\ Nous prenons la voiture de Albertina qui nous conduit jusqu'à l'adresse que je n'ai pas particulièrement mémorisée tant l'information me semblait peu pertinente : je savais que quelqu'un m'y conduirait.\\
 Là, drôle de spectacle : la rue donne sur un ensemble de petits immeubles de bureau relativement récents entrecoupé à un seul endroit d'une maison de ville dotée d'un étage. À peine descendu de la voiture, j'en informe mes comparses : "//Je pense que c'est celle-ci//". À leurs réactions, je comprends qu'ils en sont arrivé à la même conclusion seuls.\\ Là, drôle de spectacle : la rue donne sur un ensemble de petits immeubles de bureau relativement récents entrecoupé à un seul endroit d'une maison de ville dotée d'un étage. À peine descendu de la voiture, j'en informe mes comparses : "//Je pense que c'est celle-ci//". À leurs réactions, je comprends qu'ils en sont arrivé à la même conclusion seuls.\\
-Au deuxième coup d'oeil, plus attentif que le premier, un frisson me parcourt, je... sens quelque chose qui ne me met pas forcément à l'aise. Je crois que ça me rappelle certaines histoires que des étudiants m'ont raconté. Je n'y crois guère mais je dois reconnaître que quelque chose m'a... déstabilisé. Il ne s'agit pourtant que d'une maison de ville dont la façade donne directement sur le trottoir et entourée de deux petits chemins menant à l'arrière de la maison. Terron munit des clés commence à déverrouiller la porte et ses très nombreux verrous. L'idée d'aller voir le jardin rapidement me semble pertinente, j'en informe donc mes comparses en m'engageant dans la courte ruelle. "//Je reviens dans une minute.//" dis-je en montrant ma montre. J'ai à peine le temps de faire quelques pas que je sens Albertina qui me suit. La confiance règne et m'en offusque quelque peu. Je lui jette un regard. "//Non mais vraiment, ça ne va me prendre qu'une minute.//" Mes mots ne semblent guère faire leur effet, on dirait que je n'ai pas sa confiance. Enfin, leur confiance, voilà que Terron et Henry s'engouffrent à leur tour dans la ruelle. Finalement, je présume qu'ils ont simplement tous jugé mon idée meilleure que la leur, ce qui fait sens.\\+Au deuxième coup d’œil, plus attentif que le premier, un frisson me parcourt, je... sens quelque chose qui ne me met pas forcément à l'aise. Je crois que ça me rappelle certaines histoires que des étudiants m'ont raconté. Je n'y crois guère mais je dois reconnaître que quelque chose m'a... déstabilisé. Il ne s'agit pourtant que d'une maison de ville dont la façade donne directement sur le trottoir et entourée de deux petits chemins menant à l'arrière de la maison. Terron munit des clés commence à déverrouiller la porte et ses très nombreux verrous. L'idée d'aller voir le jardin rapidement me semble pertinente, j'en informe donc mes comparses en m'engageant dans la courte ruelle. "//Je reviens dans une minute.//" dis-je en montrant ma montre. J'ai à peine le temps de faire quelques pas que je sens Albertina qui me suit. La confiance règne et m'en offusque quelque peu. Je lui jette un regard. "//Non mais vraiment, ça ne va me prendre qu'une minute.//" Mes mots ne semblent guère faire leur effet, on dirait que je n'ai pas sa confiance. Enfin, leur confiance, voilà que Terron et Henry s'engouffrent à leur tour dans la ruelle. Finalement, je présume qu'ils ont simplement tous jugé mon idée meilleure que la leur, ce qui fait sens.\\
 Nous arrivons sur un jardin mal entretenu et pas très intéressant. Un chat noir file devant nous et disparaît derrière un mur. Terron dit pour rigoler que ça porte malheur; heureusement, je suis là pour distiller mon savoir et les informer que dans certaines civilisations, c'est tout le contraire. Ce qui me frappe avec ce jardin c'est qu'il n'y a aucune porte qui donne directement dessus. Ainsi qu'aucune fenêtre au rez-de chaussée. Trois donnent depuis le premier étage cependant et à l'instar des fenêtres de la façade avant, toutes sont fermées et tous les rideaux sont tirés. Nous terminons le tour de la maison par l'autre ruelle et nous tombons sur une porte verrouillée et aucune fenêtre. Nous arrivons sur un jardin mal entretenu et pas très intéressant. Un chat noir file devant nous et disparaît derrière un mur. Terron dit pour rigoler que ça porte malheur; heureusement, je suis là pour distiller mon savoir et les informer que dans certaines civilisations, c'est tout le contraire. Ce qui me frappe avec ce jardin c'est qu'il n'y a aucune porte qui donne directement dessus. Ainsi qu'aucune fenêtre au rez-de chaussée. Trois donnent depuis le premier étage cependant et à l'instar des fenêtres de la façade avant, toutes sont fermées et tous les rideaux sont tirés. Nous terminons le tour de la maison par l'autre ruelle et nous tombons sur une porte verrouillée et aucune fenêtre.
  
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 Il semble s'agir de journaux d'un certain Walter Corbitt. Les premières entrées datent de... 1850 et les dernières semblent datées de 1866. Seize ans de vie résumées en trois livres. C'est passionnant. Préférant de loin la lumière du jour à celle d'une bougie, je sors dans le couloir, et me met devant la porte d'entrée toujours ouverte afin d'entreprendre la lecture du premier tome. Je parcours quelques pages assez peu intéressantes quand un bruit provenant du premier étage me fait sursauter. J'échange un regard avec mes comparses et croise celui de Henry qui semble aussi être interloqué. D'autres bruits se font entendre comme si des meubles étaient trainés sur le parquet de bois ou comme si des choses étaient jetées par terre. Des petits tremblement me parcourt et je suis heureux d'être aussi proche de la porte d'entrée. Terron lance "//Y a quelqu'un ?//" à la volée ce qui a pour effet d'interrompre les bruits pour nous laisser avec le seul son de la rue derrière moi. Quelques secondes s'écoulent avant que les bruits reprennent. C'est incompréhensible. Selon Henry et Albertina il pourrait s'agit des enfants du couple mais ça n'a pas de sens, voyons. Cela ferait des semaines qu'ils seraient enfermés ici ? Non, ils seraient morts de faim. De plus, ils ont certainement été pris en charge au moment de l'intervention médicale. Ça n'a pas de sens. Une idée me traverse l'esprit et je crie "//Est-ce qu'on vous dérange ? Vous souhaitez que l'on s'en aille ?//". Pour toute réponse, les bruits continuent, les grattements, les grincements, les craquements. Cela devient lugubre.\\ Il semble s'agir de journaux d'un certain Walter Corbitt. Les premières entrées datent de... 1850 et les dernières semblent datées de 1866. Seize ans de vie résumées en trois livres. C'est passionnant. Préférant de loin la lumière du jour à celle d'une bougie, je sors dans le couloir, et me met devant la porte d'entrée toujours ouverte afin d'entreprendre la lecture du premier tome. Je parcours quelques pages assez peu intéressantes quand un bruit provenant du premier étage me fait sursauter. J'échange un regard avec mes comparses et croise celui de Henry qui semble aussi être interloqué. D'autres bruits se font entendre comme si des meubles étaient trainés sur le parquet de bois ou comme si des choses étaient jetées par terre. Des petits tremblement me parcourt et je suis heureux d'être aussi proche de la porte d'entrée. Terron lance "//Y a quelqu'un ?//" à la volée ce qui a pour effet d'interrompre les bruits pour nous laisser avec le seul son de la rue derrière moi. Quelques secondes s'écoulent avant que les bruits reprennent. C'est incompréhensible. Selon Henry et Albertina il pourrait s'agit des enfants du couple mais ça n'a pas de sens, voyons. Cela ferait des semaines qu'ils seraient enfermés ici ? Non, ils seraient morts de faim. De plus, ils ont certainement été pris en charge au moment de l'intervention médicale. Ça n'a pas de sens. Une idée me traverse l'esprit et je crie "//Est-ce qu'on vous dérange ? Vous souhaitez que l'on s'en aille ?//". Pour toute réponse, les bruits continuent, les grattements, les grincements, les craquements. Cela devient lugubre.\\
 "//Et si, plutôt que de monter nous... allions demander au voisinage s'ils n'auraient pas entendu des choses ?//" Ma proposition est à la fois pertinemment intelligente et quelque peu enrobée de couardise. Monter à l'étage ne m'enchante mais alors PAS-DU-TOUT. Je suis d'ailleurs content que mes compagnons approuvent ce plan. Nous ressortons donc. Un petit débat sur le fait de refermer ou non les portes s'active et une idée germe dans mon esprit. Il est finalement décidé de laisser les portes fermées mais sans les verrouiller totalement. Cela me convient très bien mais ne me suffit pas, je laisse donc les autres sortir et, en bon dernier, je tire la porte... en la laissant entrouverte. En effet, je me dis que cela peut permettre à... la chose de potentiellement sortir avant notre retour et à d'éventuels squatteurs ou curieux de s'y aventurer à notre place. J'ai bien conscience de la question éthique qui se pose là mais je dois reconnaître que ma vie m'importe et que minimiser les dangers est une ligne de conduite. Après tout : je n'ai pas esquivé la guerre pour mourir dans une maison. "//Et si, plutôt que de monter nous... allions demander au voisinage s'ils n'auraient pas entendu des choses ?//" Ma proposition est à la fois pertinemment intelligente et quelque peu enrobée de couardise. Monter à l'étage ne m'enchante mais alors PAS-DU-TOUT. Je suis d'ailleurs content que mes compagnons approuvent ce plan. Nous ressortons donc. Un petit débat sur le fait de refermer ou non les portes s'active et une idée germe dans mon esprit. Il est finalement décidé de laisser les portes fermées mais sans les verrouiller totalement. Cela me convient très bien mais ne me suffit pas, je laisse donc les autres sortir et, en bon dernier, je tire la porte... en la laissant entrouverte. En effet, je me dis que cela peut permettre à... la chose de potentiellement sortir avant notre retour et à d'éventuels squatteurs ou curieux de s'y aventurer à notre place. J'ai bien conscience de la question éthique qui se pose là mais je dois reconnaître que ma vie m'importe et que minimiser les dangers est une ligne de conduite. Après tout : je n'ai pas esquivé la guerre pour mourir dans une maison.
 +</WRAP>
  
 +<tabbox Ch. 3>
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 +===== Chapitre 3 - Collecte d'informations =====
 Mes compagnons n'ont pas remarqué que j'ai laissé la porte entrouverte. Nous décidons de nous scinder en deux groupes : Terron et moi irons interroger des travailleurs dans les bureaux pendant que Henry et Albertina iront glaner des renseignements auprès du kiosque non loin.\\ Mes compagnons n'ont pas remarqué que j'ai laissé la porte entrouverte. Nous décidons de nous scinder en deux groupes : Terron et moi irons interroger des travailleurs dans les bureaux pendant que Henry et Albertina iront glaner des renseignements auprès du kiosque non loin.\\
 Les premiers bureaux sont ceux d'avocats. "//Des menteurs, ils ne nous apprendront rien.//", expliqué-je à mon ami journaliste qui approuvait ma sagesse. Les bureaux suivants sont ceux d'une agence d'assurances. "//Des menteurs et des arnaqueurs.//" Terron ne put qu'approuver une fois de plus. Les bureaux suivants appartiennent à une entreprise de plomberie, c'est parfait : d'honnêtes artisans qui suent pour nous. Je pénètre à l'intérieur, suivi de Terron.\\ Les premiers bureaux sont ceux d'avocats. "//Des menteurs, ils ne nous apprendront rien.//", expliqué-je à mon ami journaliste qui approuvait ma sagesse. Les bureaux suivants sont ceux d'une agence d'assurances. "//Des menteurs et des arnaqueurs.//" Terron ne put qu'approuver une fois de plus. Les bureaux suivants appartiennent à une entreprise de plomberie, c'est parfait : d'honnêtes artisans qui suent pour nous. Je pénètre à l'intérieur, suivi de Terron.\\
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 L'heure avançant, il nous reste moins de deux heures de soleil. C'est parfait car trop peu selon moi pour retourner à la maison. Une drôle de pensée m'assaille : et si l'homme noir aux yeux rouges étaient Walter Corbitt...? D'un échange de regard avec Terron, je comprends que lui aussi a eu la même pensée. Je déglutis. C'est impossible. Impossible et irrationnel. Je n'ai vu aucune chose du genre et même si certains livres parlaient de telles pratiques, ça ne pouvait être possible. N'est-ce pas ? Voilà que je me parle à moi-même. Mes lectures cryptiques semblent me monter à la tête. Cette maison semble me monter à la tête. Les vingt dollars par jour sont déjà devenu quarante. C'est une pensée réconfortante mais pas suffisante.\\ L'heure avançant, il nous reste moins de deux heures de soleil. C'est parfait car trop peu selon moi pour retourner à la maison. Une drôle de pensée m'assaille : et si l'homme noir aux yeux rouges étaient Walter Corbitt...? D'un échange de regard avec Terron, je comprends que lui aussi a eu la même pensée. Je déglutis. C'est impossible. Impossible et irrationnel. Je n'ai vu aucune chose du genre et même si certains livres parlaient de telles pratiques, ça ne pouvait être possible. N'est-ce pas ? Voilà que je me parle à moi-même. Mes lectures cryptiques semblent me monter à la tête. Cette maison semble me monter à la tête. Les vingt dollars par jour sont déjà devenu quarante. C'est une pensée réconfortante mais pas suffisante.\\
 Une discussion entre Terron et Henry me ramène au présent. "//Attendez, vous ne comptez tout de même pas sérieusement aller voir la chapelle ?//" Ils me confirment que c'est bien leur idée mais simplement de passer devant pour "voir". Je n'en reviens pas. Je propose à Albertina de retourner à l'université pour étudier les carnets mais elle aussi trouve l'idée "d'aller voir le chapelle" intéressante. Qu'est-ce qui ne tourne pas bien chez eux ?! Venant de Terron, l'idée me semble normale tant c'est la curiosité plutôt que la raison qui le guide. Mais Henry devrait savoir qu'il y a certaines choses dont il vaut mieux ne pas s'approcher. Et Albertina... Albertina se serait-elle saoulé en douce ? Elle ne peut pas être elle-même. Et pourtant, voilà que nous sommes tous les quatre sur la route en direction de cette satané chapelle... Une discussion entre Terron et Henry me ramène au présent. "//Attendez, vous ne comptez tout de même pas sérieusement aller voir la chapelle ?//" Ils me confirment que c'est bien leur idée mais simplement de passer devant pour "voir". Je n'en reviens pas. Je propose à Albertina de retourner à l'université pour étudier les carnets mais elle aussi trouve l'idée "d'aller voir le chapelle" intéressante. Qu'est-ce qui ne tourne pas bien chez eux ?! Venant de Terron, l'idée me semble normale tant c'est la curiosité plutôt que la raison qui le guide. Mais Henry devrait savoir qu'il y a certaines choses dont il vaut mieux ne pas s'approcher. Et Albertina... Albertina se serait-elle saoulé en douce ? Elle ne peut pas être elle-même. Et pourtant, voilà que nous sommes tous les quatre sur la route en direction de cette satané chapelle...
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 +<tabbox Ch. 4>
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 +===== Chapitre 4 - La chapelle de la Contemplation de notre Seigneur délivreur de secrets =====
 Je propose à Albertina qui conduit de simplement ralentir mais sans s'arrêter. Hélas, Terron et Henry se gare devant un terrain vague qui semble correspondre à l'adresse de l'église. Albertina fait de même. Je serre les dents mais prends mon mal en patience. Nous allons bientôt repartir. Ils vont juste regarder puis...\\ Je propose à Albertina qui conduit de simplement ralentir mais sans s'arrêter. Hélas, Terron et Henry se gare devant un terrain vague qui semble correspondre à l'adresse de l'église. Albertina fait de même. Je serre les dents mais prends mon mal en patience. Nous allons bientôt repartir. Ils vont juste regarder puis...\\
 Halluciné, je vois Terron et Henry sortir de la voiture. Albertina semble faire de même mais je pose ma main sur son bras. "//Tu ne vas quand même pas aller voir, toi aussi ?//" Elle se dégage, ignorant ma crainte et sort à son tour. Je n'arrive pas à y croire. Je les vois s'approcher du muret et me dis qu'au moins, ils n'iront pas plus loin.\\ Halluciné, je vois Terron et Henry sortir de la voiture. Albertina semble faire de même mais je pose ma main sur son bras. "//Tu ne vas quand même pas aller voir, toi aussi ?//" Elle se dégage, ignorant ma crainte et sort à son tour. Je n'arrive pas à y croire. Je les vois s'approcher du muret et me dis qu'au moins, ils n'iront pas plus loin.\\
-Bien entendu, une fois de plus, me voilà interloqué par leur stupidité : le journaliste enjambe le muret et s'avance comme s'il cherchait les vestiges du bâtiment. Je peste, je peste et, voyant que les deux autres l'imitent, je sors de la voiture en pestant.\\+Bien entendu, une fois de plus, me voilà interloqué par leur stupidité : le journaliste enjambe le muret et s'avance comme s'il cherchait les vestiges du bâtiment. Je peste, je peste et, voyant que les deux autres l'imitent, je sors de la voiture en pestant. 
 Je m'approche du muret, prudemment et observe les herbes hautes et la végétation. Rien ne laisse à penser qu'un bâtiment se soit érigé ici. J'observe le quartier qui nous entoure, il est vide et peu accueillant. Je ne distingue personne dans la rue et pourtant, j'aimerais que ce soit le cas. Mon regard se reporte sur mes comparses et je finis par franchir à mon tour la limite du muret. J'avance pour les rejoindre.\\ Je m'approche du muret, prudemment et observe les herbes hautes et la végétation. Rien ne laisse à penser qu'un bâtiment se soit érigé ici. J'observe le quartier qui nous entoure, il est vide et peu accueillant. Je ne distingue personne dans la rue et pourtant, j'aimerais que ce soit le cas. Mon regard se reporte sur mes comparses et je finis par franchir à mon tour la limite du muret. J'avance pour les rejoindre.\\
 Quelque chose me gène mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus. J'observe ce qui m'entoure et rien ne me met en confiance. Il ne s'agit pourtant que d'herbe et de roche... Ma montre indique qu'il nous reste une heure et demie de soleil, la course du soleil me le confirme. Les ombres s'étirent et la luminosité me fait mal au yeux, j'en ai un petit mal de crâne. Je continue d'avancer en voyant qu'ils me distancent.\\ Quelque chose me gène mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus. J'observe ce qui m'entoure et rien ne me met en confiance. Il ne s'agit pourtant que d'herbe et de roche... Ma montre indique qu'il nous reste une heure et demie de soleil, la course du soleil me le confirme. Les ombres s'étirent et la luminosité me fait mal au yeux, j'en ai un petit mal de crâne. Je continue d'avancer en voyant qu'ils me distancent.\\
 Je peste intérieurement, je jette des regards fréquents aux voitures que nous venons d'abandonner et je peste encore. J'ai la gorge sèche et visiblement, je ne me suis pas assez hydraté car mon mal de crâne commence à résonner. Ce sera une bonne raison à faire valoir pour ne pas s'attarder. J'allais d'ailleurs la leur évoquer quand le sol sous mes pieds se dérobe sans prévenir.\\ Je peste intérieurement, je jette des regards fréquents aux voitures que nous venons d'abandonner et je peste encore. J'ai la gorge sèche et visiblement, je ne me suis pas assez hydraté car mon mal de crâne commence à résonner. Ce sera une bonne raison à faire valoir pour ne pas s'attarder. J'allais d'ailleurs la leur évoquer quand le sol sous mes pieds se dérobe sans prévenir.\\
 Un cri m'échappe et je me sens mourir. La peur m'envahit mais c'est un choc bien réel qui me ramène à la réalité de la vie : je viens de m'effondrer sur un sol dur. Je me masse le coccyx et me fige. De ce que j'en vois au dessus de moi, je suis passé à travers un plafond pourri et... et j'ai atterri dans une pièce particulièrement effrayante où reposent deux squelettes en robe ainsi qu'une sorte de livre sur un piédestal.\\ Un cri m'échappe et je me sens mourir. La peur m'envahit mais c'est un choc bien réel qui me ramène à la réalité de la vie : je viens de m'effondrer sur un sol dur. Je me masse le coccyx et me fige. De ce que j'en vois au dessus de moi, je suis passé à travers un plafond pourri et... et j'ai atterri dans une pièce particulièrement effrayante où reposent deux squelettes en robe ainsi qu'une sorte de livre sur un piédestal.\\
-"//SORTEZ-MOI D'ICI ! SORTEZ-MOI DE LÀ !//" hurlé-je à Terron et Henry dont les têtes viennent d'apparaitre. La panique me prend et je préférerai presque être mort. Non, je préférerai ne les avoir jamais suivi, je préférerai être resté dans la voiture, je préférerai être resté à l'université, avec mes livres ! Mais je suis là, tout seul, et... Terron me tend une main pour essayer de m'attraper. "//Sautez !//" me dit-il et c'est donc sans attendre plus que je prends mon élan. La peur aidant, je parviens à attraper la main et c'est l'ensemble que forme Terron, Albertina et Henry qui m'extirpe de ce trou. Je m’époussète en tremblant et je m'en retourne vers les voitures. "//Allez, on en a ass-assez vu ! Rentrons !//"\\+"//SORTEZ-MOI D'ICI ! SORTEZ-MOI DE LÀ !//" hurlé-je à Terron et Henry dont les têtes viennent d'apparaitre.\\ 
 +La panique me prend et je préférerai presque être mort. Non, je préférerai ne les avoir jamais suivi, je préférerai être resté dans la voiture, je préférerai être resté à l'université, avec mes livres ! Mais je suis là, tout seul, et... Terron me tend une main pour essayer de m'attraper. "//Sautez !//" me dit-il et c'est donc sans attendre plus que je prends mon élan. La peur aidant, je parviens à attraper la main et c'est l'ensemble que forme Terron, Albertina et Henry qui m'extirpe de ce trou. Je m’époussète en tremblant et je m'en retourne vers les voitures. "//Allez, on en a ass-assez vu ! Rentrons !//" 
 Ce n'est qu'une fois de l'autre côté du muret que je me rends compte qu'aucun ne m'a suivi. Je n'en reviens pas. Seraient-ils tous devenus fous ? Je craque une allumette et embrase d'une main mal assurée une cigarette. Une vision d'horreur me frappe alors : Albertina et Henry ont disparu. Qu'est-ce que...? Terron est de nouveau à genoux et semble parler au trou duquel je viens tout juste de m'extirper. Ils ne seraient tout de même pas... Je frissonne et scrute autour de moi. Je tremble et consulte ma montre. Je ne veux pas rester ici une minute de plus et je refuse de rester ici à l'approche de la nuit. Terron me regarde, je lui fais signe de revenir, il me fait un signe du pouce que tout va bien. Quel abruti. Quelle brochette d'ahuris illettrés et dénué de tout brin de jugeote ! Il y a quelque chose de bizarre autour de cette église, je le sens et c'est dangereux. Je le sais. J'en suis convaincu. Ces sectes correspondent tout à fait à ce que j'ai pu lire comme histoires occultes et je n'ai aucunement envie de découvrir si elles sont vraies ou non. J'ai très bien conscience qu'il y a toujours un brin de vérité dans chaque livre mais, dans la situation présente, plus celui-ci se révèlerait faible, mieux ce serait, à mon sens.\\ Ce n'est qu'une fois de l'autre côté du muret que je me rends compte qu'aucun ne m'a suivi. Je n'en reviens pas. Seraient-ils tous devenus fous ? Je craque une allumette et embrase d'une main mal assurée une cigarette. Une vision d'horreur me frappe alors : Albertina et Henry ont disparu. Qu'est-ce que...? Terron est de nouveau à genoux et semble parler au trou duquel je viens tout juste de m'extirper. Ils ne seraient tout de même pas... Je frissonne et scrute autour de moi. Je tremble et consulte ma montre. Je ne veux pas rester ici une minute de plus et je refuse de rester ici à l'approche de la nuit. Terron me regarde, je lui fais signe de revenir, il me fait un signe du pouce que tout va bien. Quel abruti. Quelle brochette d'ahuris illettrés et dénué de tout brin de jugeote ! Il y a quelque chose de bizarre autour de cette église, je le sens et c'est dangereux. Je le sais. J'en suis convaincu. Ces sectes correspondent tout à fait à ce que j'ai pu lire comme histoires occultes et je n'ai aucunement envie de découvrir si elles sont vraies ou non. J'ai très bien conscience qu'il y a toujours un brin de vérité dans chaque livre mais, dans la situation présente, plus celui-ci se révèlerait faible, mieux ce serait, à mon sens.\\
 Je vois Albertina ressortir. Enfin ! Henry la suit ! Ils reviennent enfin, tous les trois. Le soulagement manque de me couper les jambes, je jette un dernier regard à ma montre. "//Partons vite !//" Je vois Albertina ressortir. Enfin ! Henry la suit ! Ils reviennent enfin, tous les trois. Le soulagement manque de me couper les jambes, je jette un dernier regard à ma montre. "//Partons vite !//"
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-===== Seconde session ===== 
-<WRAP justify> 
-**14 Octobre 1920**\\ 
 Enfin les voitures démarrent et nous nous éloignons de ce lieu lugubre. Des palpitations me prennent encore mais je sens que je me calme peu à peu. Très lentement, certes. La nuit tombe et mon estomac se révèle à moi de façon très prononcé. J'ai faim, je meurs de faim, je veux du gras, du sucré, je veux manger et me sentir bien. Fort heureusement mes compagnons sont d'accord avec moi. Seul Henry nous annoncent, devant le restaurant qu'il doit partir. Je suis assez surpris mais cela ne change rien. Il part, nous laissant seuls.\\ Enfin les voitures démarrent et nous nous éloignons de ce lieu lugubre. Des palpitations me prennent encore mais je sens que je me calme peu à peu. Très lentement, certes. La nuit tombe et mon estomac se révèle à moi de façon très prononcé. J'ai faim, je meurs de faim, je veux du gras, du sucré, je veux manger et me sentir bien. Fort heureusement mes compagnons sont d'accord avec moi. Seul Henry nous annoncent, devant le restaurant qu'il doit partir. Je suis assez surpris mais cela ne change rien. Il part, nous laissant seuls.\\
 Après un instant d'égarement interloqué, je finis par pénétrer dans l'établissement pour me griller une cigarette. J'en ai clairement besoin vu le tremblement qui prend mes mains. Une fois l'embout allumé j'observe que Terron semble encore plus stressé que moi. Il tire fortement sur sa cigarette sans réussir à la savourer. Seule Albertina semble encore stable émotionnellement. Elle ne croit pas à tout cela, ça se voit qu'elle cherche encore une explication rationnelle à ce qui est, clairement, irrationnel.\\ Après un instant d'égarement interloqué, je finis par pénétrer dans l'établissement pour me griller une cigarette. J'en ai clairement besoin vu le tremblement qui prend mes mains. Une fois l'embout allumé j'observe que Terron semble encore plus stressé que moi. Il tire fortement sur sa cigarette sans réussir à la savourer. Seule Albertina semble encore stable émotionnellement. Elle ne croit pas à tout cela, ça se voit qu'elle cherche encore une explication rationnelle à ce qui est, clairement, irrationnel.\\
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 Au beau milieu de la nuit, après m'être bien emporté sur elle, je finis par lui faire une révélation aux alentours de 3h du matin. Je lui demande de ne rien en dire à Terron tant qu'on ne sera pas sûr et certain que ma théorie loufoque est la bonne. Loufoque étant le terme le plus approprié, de mon point de vue. Je lui explique, avec beaucoup de pincettes, que la théorie potentielle selon laquelle ce fameux homme noir aux yeux rouges pourrait tout à fait bien être Walter Corbitt, l'ancien propriétaire de la maison qui aurait réussi son fameux rituel, m'apparaît comme... presque plausible tant nous avons vu de choses étranges. C'est d'ailleurs très différent de ce que j'ai pu lire toutes ses années sur les pratiques occultes racontées dans des ouvrages mais en même temps, c'est ce qui s'en rapproche le plus. Et de loin ! Fantômes, démons, sortilèges et malédictions, tout cela pourrait justifier très facilement ce que l'on a vu et vécu au sein de cette maison. Albertina m'écoute et consent à reconnaître qu'elle n'a pas beaucoup d'explication. Cependant, elle enchaîne en supposant que cela pourrait être une hallucination collective due à une fuite de gaz ou quelque chose du genre. Sornettes que cela !\\ Au beau milieu de la nuit, après m'être bien emporté sur elle, je finis par lui faire une révélation aux alentours de 3h du matin. Je lui demande de ne rien en dire à Terron tant qu'on ne sera pas sûr et certain que ma théorie loufoque est la bonne. Loufoque étant le terme le plus approprié, de mon point de vue. Je lui explique, avec beaucoup de pincettes, que la théorie potentielle selon laquelle ce fameux homme noir aux yeux rouges pourrait tout à fait bien être Walter Corbitt, l'ancien propriétaire de la maison qui aurait réussi son fameux rituel, m'apparaît comme... presque plausible tant nous avons vu de choses étranges. C'est d'ailleurs très différent de ce que j'ai pu lire toutes ses années sur les pratiques occultes racontées dans des ouvrages mais en même temps, c'est ce qui s'en rapproche le plus. Et de loin ! Fantômes, démons, sortilèges et malédictions, tout cela pourrait justifier très facilement ce que l'on a vu et vécu au sein de cette maison. Albertina m'écoute et consent à reconnaître qu'elle n'a pas beaucoup d'explication. Cependant, elle enchaîne en supposant que cela pourrait être une hallucination collective due à une fuite de gaz ou quelque chose du genre. Sornettes que cela !\\
 Suite à cette discussion, nous tombons au moins d'accord sur le fait qu'il faudrait dormir. Je lui propose de prendre un fauteuil et moi l'autre pour cette nuit. Elle accepte sans rechigner et je m'endors donc assez facilement en sachant que quelqu'un est présent non loin. Au cas où. Suite à cette discussion, nous tombons au moins d'accord sur le fait qu'il faudrait dormir. Je lui propose de prendre un fauteuil et moi l'autre pour cette nuit. Elle accepte sans rechigner et je m'endors donc assez facilement en sachant que quelqu'un est présent non loin. Au cas où.
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 +<tabbox Ch. 5>
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 +===== Chapitre 5 - Une maison dérangée =====
 **15 Octobre 1920**\\ **15 Octobre 1920**\\
 Nous avions convenu de nous retrouver aux alentours de 9h près de la maison "hantée" pour y retourner en plein jour. Albertina s'énerve un peu contre moi le temps de la préparation, comme si je faisais exprès d'être en retard. C'est fort mal me connaître ! Le plan planifié la veille consistait à y aller étape par étape en enlevant chacune des planches qui obstruent la lumière du rez-de-chaussée et le moins que l'on puisse dire, en voyant le matériel ramené par Terron, c'est que celui-ci a pris cela au mot. Il nous montre son coffre dans lequel se trouvent de nombreux outils : hache, corde, lampes-tempêtes, barre à mine et pied de biche. Je m'approprie le pied de biche qui a un côté très rassurant entre mes mains et même si je ne sais pas forcément très bien m'en servir, je me dis que, sur le moment, je saurais quoi faire. Visiblement ma maladresse n'a pas échappé au reporter qui se met à miner devant moi comment on utilise cet outil. Je lui réponds caustique "//Mais je sais très bien comment fonctionne cet outil, voyons !//". Son sourire moqueur ne semble pas me croire. Nous avions convenu de nous retrouver aux alentours de 9h près de la maison "hantée" pour y retourner en plein jour. Albertina s'énerve un peu contre moi le temps de la préparation, comme si je faisais exprès d'être en retard. C'est fort mal me connaître ! Le plan planifié la veille consistait à y aller étape par étape en enlevant chacune des planches qui obstruent la lumière du rez-de-chaussée et le moins que l'on puisse dire, en voyant le matériel ramené par Terron, c'est que celui-ci a pris cela au mot. Il nous montre son coffre dans lequel se trouvent de nombreux outils : hache, corde, lampes-tempêtes, barre à mine et pied de biche. Je m'approprie le pied de biche qui a un côté très rassurant entre mes mains et même si je ne sais pas forcément très bien m'en servir, je me dis que, sur le moment, je saurais quoi faire. Visiblement ma maladresse n'a pas échappé au reporter qui se met à miner devant moi comment on utilise cet outil. Je lui réponds caustique "//Mais je sais très bien comment fonctionne cet outil, voyons !//". Son sourire moqueur ne semble pas me croire.
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 À peine le dernier d'entre nous sort-il qu'un fracas nous parvient de la fenêtre la plus éloignée de nous. Suivi d'un autre, plus proche et d'un dernier quand notre fenêtre se referme avec violence dans son encadrement au point d'éclater les carreaux en verre qui la compose. Je tremble de peur et quitte le chemin pour retourner proche de la voiture. Je vois Terron qui, en état de choc, retourne proche de la porte et passe sa main dans le trou béant qui traverse la porte. Je me crispe mais il la ressort indemne. Enhardi ou déstabilisé, c'est difficile à dire, il va pour ouvrir la porte qui, jusque là refusait de bouger. Elle s'ouvre et tombe à l'intérieur comme si plus rien ne la retenait. Un étrange bruit de craquement se fait entendre et je me souviens que l'appareil du journaliste était resté à l'intérieur... Je suppose que nous ne pourrons plus rien en tirer. Sans oser rentrer, il grimpe dans la voiture et Albertina prend le volant.\\ À peine le dernier d'entre nous sort-il qu'un fracas nous parvient de la fenêtre la plus éloignée de nous. Suivi d'un autre, plus proche et d'un dernier quand notre fenêtre se referme avec violence dans son encadrement au point d'éclater les carreaux en verre qui la compose. Je tremble de peur et quitte le chemin pour retourner proche de la voiture. Je vois Terron qui, en état de choc, retourne proche de la porte et passe sa main dans le trou béant qui traverse la porte. Je me crispe mais il la ressort indemne. Enhardi ou déstabilisé, c'est difficile à dire, il va pour ouvrir la porte qui, jusque là refusait de bouger. Elle s'ouvre et tombe à l'intérieur comme si plus rien ne la retenait. Un étrange bruit de craquement se fait entendre et je me souviens que l'appareil du journaliste était resté à l'intérieur... Je suppose que nous ne pourrons plus rien en tirer. Sans oser rentrer, il grimpe dans la voiture et Albertina prend le volant.\\
 Pendant quelques instants nous discutons de ce qu'il s'est passé, j'apprends alors que le sang sur Terron ne lui appartient pas et qu'il n'est nullement blessé. J'en profite pour récupérer du sang sur un morceau de mouchoir et le laisse sécher. Très vite, nous arrivons à la conclusion qu'il nous faut une preuve de plus. Albertina démarre et nous faisons le tour du quartier pour ensuite repasser devant la maison. La porte est toujours au même endroit. Inerte. Nous faisons un second tour et un troisième. Au quatrième, je me dis que ça suffit mais ce n'est qu'au cinquième que la médecin accepte de quitter l'endroit. La porte n'a pas bougé. Pendant quelques instants nous discutons de ce qu'il s'est passé, j'apprends alors que le sang sur Terron ne lui appartient pas et qu'il n'est nullement blessé. J'en profite pour récupérer du sang sur un morceau de mouchoir et le laisse sécher. Très vite, nous arrivons à la conclusion qu'il nous faut une preuve de plus. Albertina démarre et nous faisons le tour du quartier pour ensuite repasser devant la maison. La porte est toujours au même endroit. Inerte. Nous faisons un second tour et un troisième. Au quatrième, je me dis que ça suffit mais ce n'est qu'au cinquième que la médecin accepte de quitter l'endroit. La porte n'a pas bougé.
 +</WRAP>
  
 +<tabbox Ch. 6>
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 +===== Chapitre 6 - Choc, révélation et témérité =====
 Nous roulons en silence, chacun dans nos pensées, jusqu'au domicile de Terron. Il y prend une douche et nous parvenons à retrouver notre calme. Tout ce qui s'est passé aujourd'hui s'est révélé déstabilisant et irrationnel.\\ Nous roulons en silence, chacun dans nos pensées, jusqu'au domicile de Terron. Il y prend une douche et nous parvenons à retrouver notre calme. Tout ce qui s'est passé aujourd'hui s'est révélé déstabilisant et irrationnel.\\
 Nous allons déjeuner au restaurant mais j'ai étonnamment bien moins d'appétit que la veille. Au cours du repas, je vois l'esprit cartésien d'Albertina céder et accepter que du paranormal puisse expliquer tout cela. Enfin ! Alors que la conversion tournait dangereusement vers la possibilité de retourner directement dans cette maison infernale, je leur propose de rencontrer une de mes connaissances, experte dans tout ce qui est lié à l'occulte. Ils acceptent et j'en frémis de plaisir.\\ Nous allons déjeuner au restaurant mais j'ai étonnamment bien moins d'appétit que la veille. Au cours du repas, je vois l'esprit cartésien d'Albertina céder et accepter que du paranormal puisse expliquer tout cela. Enfin ! Alors que la conversion tournait dangereusement vers la possibilité de retourner directement dans cette maison infernale, je leur propose de rencontrer une de mes connaissances, experte dans tout ce qui est lié à l'occulte. Ils acceptent et j'en frémis de plaisir.\\
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 Le couloir reste éclairé par l'absence de porte mais nous remarquons que l'ensemble des autres portes, que nous avions laissé ouvertes dans notre fuite catastrophée, étaient fermées. Parce qu'il s'agit de ma mission, j'entre en premier. Je déglutis de malaise et surveille les portes closes du coin de l’œil en me rapprochant de celle menant à l'escalier menant à la cave menant à... quelque chose d'inconnu et potentiellement mortellement dangereux. Je me suis dévoué pour tenir la lampe-tempête mais préfère laisser quelqu'un d'autres descendre en premier pendant que je l'éclaire. Albertina s'engage donc prudemment et entreprend de descendre les marches une par une. Je la suis et fait de même. Terron ferme alors la marche. Après quelques pas seulement, le pied droit de la médecin passe à travers une planche pourrie et celle première dégringole jusqu'au coude de l'escalier. Je sens d'ailleurs que Terron a failli faire de même et se rattrape à moi de justesse. Albertina semble aller bien, même si Terron se sent obligé de le lui demander de vive voix. Elle reprend sa progression et nous parvenons enfin à la cave.\\ Le couloir reste éclairé par l'absence de porte mais nous remarquons que l'ensemble des autres portes, que nous avions laissé ouvertes dans notre fuite catastrophée, étaient fermées. Parce qu'il s'agit de ma mission, j'entre en premier. Je déglutis de malaise et surveille les portes closes du coin de l’œil en me rapprochant de celle menant à l'escalier menant à la cave menant à... quelque chose d'inconnu et potentiellement mortellement dangereux. Je me suis dévoué pour tenir la lampe-tempête mais préfère laisser quelqu'un d'autres descendre en premier pendant que je l'éclaire. Albertina s'engage donc prudemment et entreprend de descendre les marches une par une. Je la suis et fait de même. Terron ferme alors la marche. Après quelques pas seulement, le pied droit de la médecin passe à travers une planche pourrie et celle première dégringole jusqu'au coude de l'escalier. Je sens d'ailleurs que Terron a failli faire de même et se rattrape à moi de justesse. Albertina semble aller bien, même si Terron se sent obligé de le lui demander de vive voix. Elle reprend sa progression et nous parvenons enfin à la cave.\\
 Le sol est en terre battue et trois des murs semblent être fait de brique, comme cela se fait habituellement pour une maison du genre. Le fait de posséder la seule lueur dans cet espace me tend d'autant plus. J'imagine ce qu'il aurait pu se passer si j'avais été aussi maladroit qu'Albertina. Un frisson me parcourt le dos. La lampe-tempête est intacte, la flamme est flamboyante, c'est l'essentiel. C'est l'essentiel mais j'apprécierai quand même de pouvoir allumer d'autre lampes. Il fait noir dans cette cave. Avant de poursuivre, je propose d'attacher l'échelle de corde à la rambarde de l'escalier menant au premier étage. Ceci nous donnerait une solution de repli si jamais l'escalier venait à s'effondrer sur lui-même... ou s'il devenait inaccessible pour une raison ou une autre. La paranoïa gagne peu à peu du terrain mais je préfère parler de prudence. Car comme tout un chacun le sait : prudence est mère de sureté.\\ Le sol est en terre battue et trois des murs semblent être fait de brique, comme cela se fait habituellement pour une maison du genre. Le fait de posséder la seule lueur dans cet espace me tend d'autant plus. J'imagine ce qu'il aurait pu se passer si j'avais été aussi maladroit qu'Albertina. Un frisson me parcourt le dos. La lampe-tempête est intacte, la flamme est flamboyante, c'est l'essentiel. C'est l'essentiel mais j'apprécierai quand même de pouvoir allumer d'autre lampes. Il fait noir dans cette cave. Avant de poursuivre, je propose d'attacher l'échelle de corde à la rambarde de l'escalier menant au premier étage. Ceci nous donnerait une solution de repli si jamais l'escalier venait à s'effondrer sur lui-même... ou s'il devenait inaccessible pour une raison ou une autre. La paranoïa gagne peu à peu du terrain mais je préfère parler de prudence. Car comme tout un chacun le sait : prudence est mère de sureté.\\
-Une fois l'échelle installée, je suis le journaliste qui se rapproche du quatrième mur, pour l'éclairer. Celui-ci se révèle être fait de planches de bois et non de briques. Comme s'il avait été placé là après la création de la cave. J'allais signaler cette déduction quand je vois Terron et Albertina me faire signe de me taire et d'écouter.\\+Une fois l'échelle installée, je suis le journaliste qui se rapproche du quatrième mur, pour l'éclairer. Celui-ci se révèle être fait de planches de bois et non de briques. Comme s'il avait été placé là après la création de la cave. J'allais signaler cette déduction quand je vois Terron et Albertina me faire signe de me taire et d'écouter. 
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 + 
 +<tabbox Ch. 7> 
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 +===== Chapitre 7 - Une cave terrifiante =====
 Je tends l'oreille.\\ Je tends l'oreille.\\
 Des... grattements. J'entends des grattements, plein de grattements qui me parviennent de derrière le mur.\\ Des... grattements. J'entends des grattements, plein de grattements qui me parviennent de derrière le mur.\\
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 Nous avançons prudemment, pas après pas. Je suis certain qu'il va se réveiller et en même temps, j'espère que non. J'espère que nous n'avons pas attisé sa colère. J'espère que j'ai complètement rêvé le grognement qui me parvient du cadavre. J'espère... \\ Nous avançons prudemment, pas après pas. Je suis certain qu'il va se réveiller et en même temps, j'espère que non. J'espère que nous n'avons pas attisé sa colère. J'espère que j'ai complètement rêvé le grognement qui me parvient du cadavre. J'espère... \\
 "TCHAK !" \\ "TCHAK !" \\
-Terron vient de figer sa hache en plein dans la tête du cadavre. Ô mon Dieu. Ô miséricorde. Je crains une avalanche de mauvaises surprises et accélère donc jusqu'aux papiers. Ceux-ci se révèlent inutiles et décevants. La tête tombe dans un bruit macabre qui me crispe. La médecin ne perd pas de temps et met le feu à celle-ci. Je suggère de faire de même au corps puis de quitter les lieux. Terron prend de nouvelles photos puis nous nous extirpons d'ici sans demander notre reste. Nous repassons rapidement sur la table, accompagnés par les couinements des rats, puis nous remontons l'escalier vermoulu pour ensuite parcourir rapidement le couloir et parvenir à l'extérieur sans encombre ni nouvelle apparition. Je soupire de soulagement et je sens mon cœur qui bat la chamade. Je suis vivant ! Je n'arrive pas à croire que j'ai accompli ma mission. Tout cela me semble trop facile. Je suis pensif et réfléchis à tout ce qui pourrait encore se passer.\\+Terron vient de figer sa hache en plein dans la tête du cadavre. Ô mon Dieu. Ô miséricorde. Je crains une avalanche de mauvaises surprises et accélère donc jusqu'aux papiers. Ceux-ci se révèlent inutiles et décevants. La tête tombe dans un bruit macabre qui me crispe. La médecin ne perd pas de temps et met le feu à celle-ci. Je suggère de faire de même au corps puis de quitter les lieux. Terron prend de nouvelles photos puis nous nous extirpons d'ici sans demander notre reste. Nous repassons rapidement sur la table, accompagnés par les couinements des rats, puis nous remontons l'escalier vermoulu pour ensuite parcourir rapidement le couloir et parvenir à l'extérieur sans encombre ni nouvelle apparition. Je soupire de soulagement et je sens mon cœur qui bat la chamade. Je suis vivant ! Je n'arrive pas à croire que j'ai accompli ma mission. Tout cela me semble trop facile. Je suis pensif et réfléchis à tout ce qui pourrait encore se passer. 
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 + 
 +<tabbox Ch. 8> 
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 +===== Chapitre 8 - Conclusion =====
 Albertina propose de retourner dans la salle aux meubles enchantés afin de voir si tout est fini ou non. Je n'en reviens pas qu'elle puisse proposer de retourner à l'intérieur de cette maison maudite. Terron l'appuie et ils arguent que nous devons en avoir le cœur net. Je me plie à leur décision mais négocie pour que l'on attache une corde à la voiture et que l'on garde l'autre extrémité avec nous afin de facilement retrouver notre chemin si cela devient nécessaire. Je suis paralysé à l'idée de me retrouver dans le noir et désorienté dans cette maison. Je veux cette corde.\\ Albertina propose de retourner dans la salle aux meubles enchantés afin de voir si tout est fini ou non. Je n'en reviens pas qu'elle puisse proposer de retourner à l'intérieur de cette maison maudite. Terron l'appuie et ils arguent que nous devons en avoir le cœur net. Je me plie à leur décision mais négocie pour que l'on attache une corde à la voiture et que l'on garde l'autre extrémité avec nous afin de facilement retrouver notre chemin si cela devient nécessaire. Je suis paralysé à l'idée de me retrouver dans le noir et désorienté dans cette maison. Je veux cette corde.\\
 Nous retournons donc à l'intérieur et gravissons rapidement les marches du premier étage. Nous trouvons la chambre telle qu'elle était avant de nous agresser. Je reste sur le seuil pour surveiller l'escalier. Terron s'avance dans la pièce. Après quelques minutes, rien ne se passe. Je lui dis alors "//Eh bien provoque le lit ! Donne lui un coup de pied.//" Il s'exécute et le lit ne semble pas réagir. "//Un coup de hache...?//" Terron me lance un regard dubitatif mais s’exécute. Aucune réaction. La structure en bois ne bouge pas... Comme... le ferait un lit normal. Nous supposons que c'est terminé. Je n'y crois toujours pas mais nous avons une preuve de plus qui étaye cette hypothèse. Nous retournons donc à l'intérieur et gravissons rapidement les marches du premier étage. Nous trouvons la chambre telle qu'elle était avant de nous agresser. Je reste sur le seuil pour surveiller l'escalier. Terron s'avance dans la pièce. Après quelques minutes, rien ne se passe. Je lui dis alors "//Eh bien provoque le lit ! Donne lui un coup de pied.//" Il s'exécute et le lit ne semble pas réagir. "//Un coup de hache...?//" Terron me lance un regard dubitatif mais s’exécute. Aucune réaction. La structure en bois ne bouge pas... Comme... le ferait un lit normal. Nous supposons que c'est terminé. Je n'y crois toujours pas mais nous avons une preuve de plus qui étaye cette hypothèse.
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 Un sentiment étrange me parcourt. Comme du soulagement ou de la fierté. J'ai accompli ma mission. Le destin me sourit, je vais pouvoir écrire mon livre et devenir célèbre. Quel plaisir ! Cette maison continuera de me hanter mais je suis certain qu'elle m'aura beaucoup appris. En particulier de ne plus accepter ce genre de travail. Je vais me cantonner aux livres et aux écrits à présent. Un sentiment étrange me parcourt. Comme du soulagement ou de la fierté. J'ai accompli ma mission. Le destin me sourit, je vais pouvoir écrire mon livre et devenir célèbre. Quel plaisir ! Cette maison continuera de me hanter mais je suis certain qu'elle m'aura beaucoup appris. En particulier de ne plus accepter ce genre de travail. Je vais me cantonner aux livres et aux écrits à présent.
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