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jdr:cr:elanndelh:monster_week_1

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jdr:cr:elanndelh:monster_week_1 [2022/08/22 21:51] – +chapitre 6 elanndelhjdr:cr:elanndelh:monster_week_1 [2023/10/31 18:03] (Version actuelle) – +lien Alex elanndelh
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 **__MJ :__** Naeleh\\ **__MJ :__** Naeleh\\
-**__Personnage interprété :__** Alex Walker, professionnelle, 34 ans.\\+**__Personnage interprété :__** [[jdr:cr:elanndelh:alex|Alex Walker]], professionnelle, 34 ans.\\
 **__Accompagné par :__** \\ **__Accompagné par :__** \\
  - Edwige, expert\\  - Edwige, expert\\
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-<tabbox Chapitre 1>+<tabbox Ch. 1>
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 ===== Chapitre 1 - Bienvenue à Rattle Canyon ===== ===== Chapitre 1 - Bienvenue à Rattle Canyon =====
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 Quel four... Quel four...
  
-Un bus arrive, c'est le troisième et le dernier si je ne me trompe pas. Au vu de l'agitation des organisateurs, j'ai la confirmation que j'ai raison. Je remets en place machinalement mon chapeau, je décolle mon dos du mur et je vérifie le port de mon manteau avant de quitter l'ombre bienvenue d'un bâtiment pour rejoindre le regroupement. 203 personnes, c'est le nombre de personnes réunies par nos supers dirigeants pour cet événement absurde. Ils ont déplacés deux agences entière pour passer une journée de cohésion d'équipe. Comme si j'avais besoin de me rapprocher des autres services... Je connais déjà toutes les personnes que je dois connaître dans le SS, le "Service Spécifique", toutes les personnes qui sont au dessus de moi et comment grimper les échelons. Je n'ai besoin que des trois P : la patience, la persévérance et la performance. Mais visiblement, Tony, mon N+2, prend plaisir à me mettre des bâtons dans les roues.\\+Un bus arrive, c'est le troisième et le dernier si je ne me trompe pas. Au vu de l'agitation des organisateurs, j'ai la confirmation que j'ai raison. Je remets en place machinalement mon chapeau, je décolle mon dos du mur et je vérifie le port de mon manteau avant de quitter l'ombre bienvenue d'un bâtiment pour rejoindre le regroupement. 203 personnes, c'est le nombre de personnes réunies par nos supers dirigeants pour cet événement absurde. Ils ont déplacés deux agences entières pour passer une journée de cohésion d'équipe. Comme si j'avais besoin de me rapprocher des autres services... Je connais déjà toutes les personnes que je dois connaître dans le SS, le "Service Spécifique", toutes les personnes qui sont au dessus de moi et comment grimper les échelons. Je n'ai besoin que des trois P : la patience, la persévérance et la performance. Mais visiblement, Tony, mon N+2, prend plaisir à me mettre des bâtons dans les roues.\\
 C'est pourquoi je me retrouve paumée en plein désert de Californie, un mercredi, entourée d'inconnus pour un événement stupide. C'est pourquoi je me retrouve paumée en plein désert de Californie, un mercredi, entourée d'inconnus pour un événement stupide.
  
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 "//Alex Walker//".\\ "//Alex Walker//".\\
-C'est à moi, je m'avance donc et rejoins les neuf autres personnes qui m'accueillent de façon fort différente. Les "collègues" de l'agence me saluent sommairement, le stagiaire manque de me lécher les bottes une fois la surprise passée et les autres ont un regard choqué devant mon accoutrement avant de se reprendre, par politesse, pour me saluer en essayant de me genrer correctement. "//Bonjour Monsieur//", "//Bonjour Madame//". Il faut dire qu'il est compliqué de m'attribuer un genre et que mon style vestimentaire détonne : en plus du chapeau marron clair assorti au long manteau taillé sur mesure de la même couleur, on peut discerner mon pantalon et une veste grise de très bonne quaité, le tout surmonté d'un masque alvéolé foncé qui recouvre mon nez et le bas de mon visage. À chaque nouvelle rencontre c'est la même chose : l'étonnement, la fascination puis le respect. L'étonnement est passé, vient donc le moment de la fascination où les gens essayent de me poser des questions auxquelles je ne prends pas la peine de répondre. Le respect ne tardera pas.\\ +C'est à moi, je m'avance donc et rejoins les neuf autres personnes qui m'accueillent de façon fort différente. Les "collègues" de l'agence me saluent sommairement, le stagiaire manque de me lécher les bottes une fois la surprise passée et les autres ont un regard choqué devant mon accoutrement avant de se reprendre, par politesse, pour me saluer en essayant de me genrer correctement. "//Bonjour Monsieur//", "//Bonjour Madame//". Il faut dire qu'il est compliqué de m'attribuer un genre et que mon style vestimentaire détonne : en plus du chapeau marron clair assorti au long manteau taillé sur mesure de la même couleur, on peut discerner mon pantalon et une veste grise de très bonne qualité, le tout surmonté d'un masque alvéolé foncé qui recouvre mon nez et le bas de mon visage. À chaque nouvelle rencontre c'est la même chose : l'étonnement, la fascination puis le respect. L'étonnement est passé, vient donc le moment de la fascination où les gens essayent de me poser des questions auxquelles je ne prends pas la peine de répondre. Le respect ne tardera pas.\\ 
-Pendant que je laisse couler les questions déplacées sur ma morphologie androgyne, j'étudie chaque personne une à une, de pied en cap. La plupart ont même un petit badge ridicule avec leurs noms, les autres se présentent. On retrouve Summer du service réseau et communications, une fille forte, blonde et énergique; Cori, un homme fin et sec mais tout aussi énergique qui travaille comme assistant en conseil recrutement; Glenn, un le stéréotype de l'asiatique informaticien blasé; Eleanor, une grande femme du Service ergonomie qui semble conviviale et motivée par la journée; Jasper, un résidu d'humain du Service fiscal qui se croit drôle avec ses blagues dépassées et racistes; Marc, un stagiaire au physique avantageux mais clairement en attente de validation; Edward, un homme discret; Edwige, une petite experte comptable dont le charisme rivalise avec celui d'une huître gothique des années 80; et enfin Stéphanie, une personne métisse qui semble avoir la tête sur les épaules, reflétant le Service management auquel elle appartient. Neuf personnes avec qui je vais devoir passer la journée.\\+Pendant que je laisse couler les questions déplacées sur ma morphologie androgyne, j'étudie chaque personne une à une, de pied en cap. La plupart ont même un petit badge ridicule avec leurs noms, les autres se présentent. On retrouve Summer du service réseau et communications, une fille forte, blonde et énergique; Cori, un homme fin et sec mais tout aussi énergique qui travaille comme assistant en conseil recrutement; Glenn, le stéréotype de l'asiatique informaticien blasé; Eleanor, une grande femme du Service ergonomie qui semble conviviale et motivée par la journée; Jasper, un résidu d'humain du Service fiscal qui se croit drôle avec ses blagues dépassées et racistes; Marc, un stagiaire au physique avantageux mais clairement en attente de validation; Edward, un homme discret; Edwige, une petite experte comptable dont le charisme rivalise avec celui d'une huître gothique des années 80; et enfin Stéphanie, une personne métisse qui semble avoir la tête sur les épaules, reflétant le Service management auquel elle appartient. Neuf personnes avec qui je vais devoir passer la journée.\\
 Je pensais avoir obtenu toutes les informations qui convenaient de récolter quand un détail attire mon attention. Sur le sac de la comptable mal vêtue se trouvent des pins et, en dehors d'un smiley dérangeant, je note des graphismes d'inspirations occultes. Je dévisage plus attentivement cette femme qui remet craintivement sa frange devant son œil droit et note mentalement cette information; tout ce qui est lié à l'occulte doit être correctement enregistré, rien n'arrive par hasard dans ce domaine.\\ Je pensais avoir obtenu toutes les informations qui convenaient de récolter quand un détail attire mon attention. Sur le sac de la comptable mal vêtue se trouvent des pins et, en dehors d'un smiley dérangeant, je note des graphismes d'inspirations occultes. Je dévisage plus attentivement cette femme qui remet craintivement sa frange devant son œil droit et note mentalement cette information; tout ce qui est lié à l'occulte doit être correctement enregistré, rien n'arrive par hasard dans ce domaine.\\
 Le contraste entre mes missions secrètes et la perte de temps que constitue cette journée met ma patience à rude épreuve. Mais j'encaisse. J'ai un objectif à remplir. Le contraste entre mes missions secrètes et la perte de temps que constitue cette journée met ma patience à rude épreuve. Mais j'encaisse. J'ai un objectif à remplir.
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-<tabbox Chapitre 2>+<tabbox Ch. 2>
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 ===== Chapitre 2 - Début du jeu ===== ===== Chapitre 2 - Début du jeu =====
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-<tabbox Chapitre 3>+<tabbox Ch. 3>
 <WRAP justify> <WRAP justify>
 ===== Chapitre 3 - Deuxième tour ===== ===== Chapitre 3 - Deuxième tour =====
Ligne 110: Ligne 110:
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-<tabbox Chapitre 4>+<tabbox Ch. 4>
 <WRAP justify> <WRAP justify>
 ===== Chapitre 4 - Le jeu s'accélère ===== ===== Chapitre 4 - Le jeu s'accélère =====
Ligne 142: Ligne 142:
 </WRAP> </WRAP>
  
-<tabbox Chapitre 5>+<tabbox Ch. 5>
 <WRAP justify> <WRAP justify>
 ===== Chapitre 5 - À notre tour ===== ===== Chapitre 5 - À notre tour =====
Ligne 177: Ligne 177:
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-<tabbox Chapitre 6>+<tabbox Ch. 6>
 <WRAP justify> <WRAP justify>
 ===== Chapitre 6 - Fin de partie ===== ===== Chapitre 6 - Fin de partie =====
Ligne 211: Ligne 211:
 Eleanor et moi continuons d'occuper la créature, la motarde en la tailladant violemment avec son arme redoutable et moi en attirant son attention et en encaissant des coups. Malgré sa taille, j'ai du mal à la toucher car je crains de blesser Eleanor en même temps. Je préfère donc crier et viser un peu à côté.\\ Eleanor et moi continuons d'occuper la créature, la motarde en la tailladant violemment avec son arme redoutable et moi en attirant son attention et en encaissant des coups. Malgré sa taille, j'ai du mal à la toucher car je crains de blesser Eleanor en même temps. Je préfère donc crier et viser un peu à côté.\\
 Le combat s'intensifie, j'ai l'impression d'y passer des heures tant il est intense. La bête faiblit et suite à une meurtrissure supplémentaire d'Eleanor, je vois la défense du démon s'ouvrir. Dans un sursaut d'adrénaline, je saisis l'occasion et lui explose de la mitraille à bout portant. La chair démoniaque laisse ainsi place à un trou béant qui draine le reste de vitalité de notre cible. Celle-ci s'effondre à nos pieds, inerte. Le combat s'intensifie, j'ai l'impression d'y passer des heures tant il est intense. La bête faiblit et suite à une meurtrissure supplémentaire d'Eleanor, je vois la défense du démon s'ouvrir. Dans un sursaut d'adrénaline, je saisis l'occasion et lui explose de la mitraille à bout portant. La chair démoniaque laisse ainsi place à un trou béant qui draine le reste de vitalité de notre cible. Celle-ci s'effondre à nos pieds, inerte.
 +</WRAP>
 +
 +<tabbox Ch. 7>
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 +===== Chapitre 7 - Retour à la réalité =====
 +Je souffle un instant avant de me redresser. "//Bien joué, Eleanor, tu as été efficace.//"\\
 +Je fais craquer une de mes épaules puis me retourne. Mes manteau, masque, chapeau et le peu de visage visible sont complètement ensanglantés. Lorsqu'ils s'en aperçoivent, les gens ont un sursaut, choqués. Je n'en tiens cependant pas compte : je sais très bien l'apparence que j'ai lorsque j'utilise le fusil à pompe mais là, il n'y avait clairement pas de meilleure arme. À l'exception de celle de la blonde, éventuellement, bien qu'elle n'ait pas été moins propre que la mienne en définitive.\\
 +"//Le plus dur a été fait. Il ne reste plus qu'à sortir maintenant.//" Mes paroles se veulent rassurantes mais je ne suis pas certaine de l'effet obtenu. Je ne m'y attarde pas puisque la problématique d'être coincés dans un monde virtuel est toujours d'actualité. La mort du démon ne nous a pas expulsé de son monde et c'est regrettable. Je comptais à moitié dessus.\\
 +Eleanor et Edwige me rejoignent et nous discutons des possibilités. Elles sont hélas de mon avis : nous ne pouvons plus que compter sur le rituel d'Edwige.\\
 +Parce que je ne suis pas rassurée à cette idée, j'appelle Summer et Glenn qui se trouvaient parmi les disparus. Ils s'approchent, un peu craintifs et peu assurés. Glenn a perdu de sa flegme légendaire et semble quelque peut hagard. Je leur demande s'ils ont leur téléphone et s'ils ne pourraient pas essayer de hacker le système qui nous entoure. Bien entendu, ils ne comprennent pas du premier coup, Eleanor est donc obligée de leur donner des détails suite à quoi ils se mettent à réfléchir et à parler ensemble.\\
 +En dehors de cette piste-là, aucune autre ne me vient et cela me frustre quelque peu. Faute de mieux, je donne mon feu vert à Edwige pour préparer son rituel. Elle entreprend de découper de nouveau les vêtements et forme un cercle encore plus complexe que le précédent à partir des lambeaux de tissu.
 +
 +Quelques dizaines de minutes s'écoulent avant que Summer ne revienne vers moi et m'explique dans le jargon insupportablement technique des informaticiens quelque chose d'incompréhensible.\\
 +"//Simplement.//"\\
 +Elle réexplique alors plus clairement qu'elle a peut-être trouvé des failles dans cette simulation virtuelle. C'est une bonne nouvelle, c'est justement ce que j'espérais comme réponse. Dommage que les techniciens informatiques ne puissent s'exprimer clairement du premier coup. Quoiqu'il en soit, je doute que nous puissions obtenir plus d'informations. Il ne reste alors plus qu'une seule chose à faire : se lancer.
 +
 +Edwige explique aux gens coincés avec nous qu'elle va avoir besoin de treize personnes pour prononcer une formule avec elle. Ceux-ci ne sont pas très réceptifs mais plusieurs se présentent à elle. Malheureusement, je m'aperçois bien vite que certains individus sont complètement inaptes à ce poste. Je les renvoie du cercle sans vergogne et les remplace par d'autres. Nous n'aurons probablement qu'une chance et il est hors de question que des idiots incapables de faire le perroquet fassent tout capoter. Je dois faire cela plusieurs fois mais petit à petit, la treizaine finit par donner des résultats satisfaisant.\\
 +Je m'écarte donc et laisse la comptable mal-habillée opérer.\\
 +Concentrée sur sa tâche, elle commence à prononcer des paroles ésotériques pendant que je veille, avec un regard ferme et sévère, à ce que les treize fassent correctement leur travail. Les mots de pouvoir sont prononcés et, progressivement, un portail s'ouvre dans le mur en face d'Edwige. Contrairement aux autres portails, celui-ci est plus tangible et concret, une sorte de mare électrique verticale. Je m'approche pour l'étudier et ne remarque pas d'instabilité particulière ni d'arriver imminente de démon. C'est un bon point. Un regard à Edwige me confirme que c'est prêt mais qu'elle ne pourra pas le tenir indéfiniment.\\
 +"//J'y vais en premier.//"\\
 +Sans hésiter, je pénètre dans la substance magique et...
 +
 +...apparaît dans le saloon. Du moins, c'est ce qu'il me semble reconnaitre avec le comptoir,les bouteilles de whisky vides et le piano. Un examen rapide de ma personne m'apprend que je suis indemne. Mon téléphone semble fonctionner de nouveau, j'essaye subséquemment d'appeler Summer.\\
 +Aucune réponse. C'était prévisible mais je me devais d'en avoir le cœur net.\\
 +Je décide alors de leur laisser un quart d'heure avant de retourner dans l'église pour essayer de me téléporter de nouveau dans le monde du démon afin de les informer que c'est sans risque. Je n'ai cependant pas bien longtemps à patienter que je vois des gens apparaître dans le saloon les uns après les autres. Ils n'apparaissent pas tous ici cependant : je peux noter que plusieurs personnes marchent dans la rue désertique sans avoir empruntées ce portail. Dès lors, je suppose que tous les portails d'entrées sont utilisés comme portail de sortie.\\
 +Pour rassembler tout le monde, je n'ai guère de choix ; je soupire donc d'avance puis sors dans la chaleur encore étouffante bien qu'amoindrie pour me mettre bien en évidence sur la place. Je compte un par un les retrouvés mais ignore complètement leurs réactions. Après tout : ils sont en vie et c'est grâce à notre intervention. Que m'importe qu'ils croient avoir rêvé, qu'ils soient terrorisé par mon arme ou ma tenue ou qu'ils pleurent de joie.\\
 +Quarante-et-un. Eleanor arrive vers nous, observe le groupe puis je la vois bifurquer vers l'église. Je l'aborde malgré son air préoccupé : "//Si tu peux ramener le paquet de tablettes, ce serait bien.//"\\
 +Elle me répond agressivement : "//Non, je cherche une personne, là.//". Hargneuse, elle repart en direction de l'église. Là, où se trouvent les tablettes donc. Le petit caractère d'Eleanor ne me manquera pas. Je préfère ne pas compter sur le fait qu'elle les ramène. Je prends le temps d'expliquer au groupe qu'ils doivent maintenant tous monter dans le dernier bus stationné à l'accueil puis je me dirige vers le lieu saint à mon tour.
 +
 +Dès que je franchis les portes, je profite une fois de plus de la fraîcheur apaisante tout en notant avec soulagement que notre mission s'est conclue avec succès aujourd'hui : Edwige est là, vivante. Eleanor est penchée sur elle pour lui prodiguer des soins magiques, ce qui me révèle un aspect de plus de ses aptitudes. L'autre point positif est que cela m'évite de leur montrer mes propres capacités de guérisseuse. Je ne dis donc rien et me dirige vers les tablettes que je rassemble dans leur bac pour l'emporter. Ce seront autant de preuves pour l'agence.\\
 +Edwige s'est redressée et semble aller suffisamment bien pour marcher. Je m'approche d'elle pour la féliciter. "//Bien joué, Edwige. Ce n'était pas un sort facile, tu t'en es bien tirée.//"\\
 +Suite à ça, nous rejoignons les autres au bus et tout le monde repart.\\
 +Après avoir déposé les tablettes sur le siège passager, je grimpe dans ma voiture de fonction puis pars la dernière de cet endroit dont la chaleur ne me manquera, elle aussi, aucunement. Le soleil a bien amorcé sa descente et le son de la clim s'ajoute à celle de la musique et du moteur qui vrombit.
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 +
 +<tabbox Épilogue>
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 +===== Épilogue =====
 +La nuit s'est fort bien passée malgré quelques courbatures. La douche d'hier soir m'aura lavé de toute cette transpiration mais j'en ai pris une nouvelle avant d'aller au bureau.\\
 +En fin de soirée, j'ai eu un déplaisant message de Tony qui me félicitait pour ma persévérance avant de m'informer que ce n'était pas lui qui était en charge des promotions de ma section. Je l'ai pris très calmement en demandant le nom du responsable.\\
 +Il s'avère que c'est un homme antipathique et sévère, peu porté sur les discussions avec les subalternes. N'aimant pas les longues discussions, cela m'arrangeait.
 +
 +C'est sereine, un sourire léger sur le visage que je masque toujours, que je descends de ma voiture devant le grand bâtiment du boulot. Je gravis les marches sans me préoccuper des gens qui s'écartent naturellement de moi. Mon masque est propre, en revanche j'ai conservé mon chapeau et mon manteau recouvert de sang et c'est d'un pas assuré que je prends l'ascenseur en direction des étages de la direction. Tony est un sombre connard mais il a fait en sorte que je puisse formuler ma demande moi-même au responsable ; c'est pourquoi je parviens aisément à pénétrer dans le bureau de l'homme qui va m'octroyer ce que je mérite.\\
 +La porte se referme alors que l'individu en costard à mille dollars s'insurge de mon entrée impromptue et m'interroge sur mon identité. Sa voix se casse sur ses derniers mots quand il me reconnaît. À moins que ce ne soit due à la petite touche "sanglante" de mon accoutrement. Je m'approche lentement de lui, le regard fixé dans le sien, résolue.\\
 +"//Alex Walker. Je travaille à la SS depuis plus de cinq ans. Tony vous a probablement parlé de moi. Il estime qu'une promotion serait mérité; puis-je conclure que c'est acté ?//"\\
 +Chacune de mes phrases semblent être un coup assené tant ses réactions sont grotesques. Il se met ensuite à bredouiller quelque chose d'assez peu compréhensible et qui ne va pas dans mon sens. Je durcis le regard, mes yeux bleus devant certainement ressembler à de la glace à cet instant. Il se tient à portée de couteau, si je voulais en venir jusqu'à cette extrémité mais, fort heureusement, il finit par simplement acquiescer et valider ma demande sur le champ. Il appelle Tony dans la foulée pour le lui confirmer.\\
 +Je repars alors qu'ils discutent encore. Les trois P auront payé, une fois de plus. Patience, persévérance et performance.\\
 +Le pauvre homme se donne de grands airs derrière son bureau et ses responsabilités, mais il n'est qu'un homme parmi les autres et il a très bien conscience de ma performance au sein du groupe ainsi que mes accointances. Tony savait qu'il ne faudrait pas grand chose pour le convaincre et il avait raison. Une bonne chose de faite.\\
 +Il ne me reste plus qu'à faire nettoyer mon costume et à changer de numéro avant de pouvoir poursuivre mon ascension sereinement.
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 </tabbox> </tabbox>
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 +Action mail elanndelh@protonmail.com
 +Thanks "Merci d'avoir lu et pour ce retour ! Celui-ci a bien été transmis à l'auteur"
 +
 +Fieldset "Retours et commentaires"
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jdr/cr/elanndelh/monster_week_1.1661197915.txt.gz · Dernière modification : 2022/08/22 21:51 de elanndelh