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- | ====== One-shot Cthulhu ====== | + | |
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- | ===== Contexte ===== | + | |
- | <WRAP box> | + | |
- | **__Système et univers | + | |
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- | **__MJ | + | |
- | **__Personnage interprété | + | |
- | **__Accompagné par :__** \\ | + | |
- | - Albertina, médecin\\ | + | |
- | - Henry, antiquaire\\ | + | |
- | - Terron, journaliste | + | |
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- | **__Date :__** 22 Avril 2022 et 08 Juillet 2022 | + | |
- | </ | + | |
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- | ===== Première session ===== | + | |
- | <WRAP justify> | + | |
- | **13 Octobre 1920**\\ | + | |
- | Aujourd' | + | |
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- | Habillé de saison, j' | + | |
- | Je prends le temps de feuilleter quelques pages, certains titres attirent mon attention plus que d' | + | |
- | Diantre ! Je me suis trompé de rue ! Pressons, pressons, je sens que... Aïe, ma pauvre cheville, voilà une entorse qui s' | + | |
- | + | ||
- | Ce n'est clairement pas ma journée, le tram vient de partir. Encore dix minutes d' | + | |
- | Prochain qui arrive finalement, que j' | + | |
- | Quoiqu' | + | |
- | La porte s' | + | |
- | Tout d' | + | |
- | Il y a ensuite Henry, un antiquaire avec qui je fais parfois affaire et de qui je me suis rapproché ces dernières années depuis mon vif intérêt pour les choses étranges. Il tient une boutique remplie de bibelots maudits; ce qui est ennuyeux avec Henry c'est qu'il ne cherche pas à savoir réellement le fond des choses, entretenant une sorte de flou pour ses affaires. C'est particulièrement frustrant bien qu'il fasse partie des personnes qui m' | + | |
- | Enfin, il y a Terron, un verre de whisky à la main. Oh, comme j'en ai envie maintenant ! Je ne dirais pas que c'est la raison principale de ma présence aujourd' | + | |
- | Juste après avoir justifié mon retard d' | + | |
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- | Gensen nous explique alors la situation. De ce que j'en comprends, une de ses propriétés voit ses occupants partir régulièrement et c'est ennuyeux pour ses profits de rentier, ce qui fais sens. Il semblerait qu'il se soit passé plusieurs choses étranges. La dernière famille en date avait loué et emménagé en 1918, soit il y a deux ans. L' | + | |
- | Gensen souhaite donc simplement que nous enquêtions sur sa fameuse maison pour savoir s'il y a quelque chose ou s'il peut la louer de nouveau sans soucis. J' | + | |
- | Je pose deux questions pertinentes puis je laisse notre cher Terron mener l' | + | |
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- | Nous prenons la voiture de Albertina qui nous conduit jusqu' | + | |
- | Là, drôle de spectacle : la rue donne sur un ensemble de petits immeubles de bureau relativement récents entrecoupé à un seul endroit d'une maison de ville dotée d'un étage. À peine descendu de la voiture, j'en informe mes comparses : "//Je pense que c'est celle-ci//" | + | |
- | Au deuxième coup d' | + | |
- | Nous arrivons sur un jardin mal entretenu et pas très intéressant. Un chat noir file devant nous et disparaît derrière un mur. Terron dit pour rigoler que ça porte malheur; heureusement, | + | |
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- | Nous revoilà devant la porte, Terron termine d' | + | |
- | Terron, Albertina et Henry s' | + | |
- | Aucun n'a rit, aucun n'a d' | + | |
- | La pièce est un salon poussiéreux ornementé de nombreux objets religieux. Il y a quelques étagères que Terron fouille et un canapé sur lequel je m' | + | |
- | Cette nouvelle pièce pue particulièrement, | + | |
- | Nous découvrons une cuisine dotée d'un escalier qui descend dans le noir. Là, je note avec crainte qu'ils envisagent de poursuivre en descendant; je me sens alors contraint de les avertir : "// | + | |
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- | Un nouvel escalier s' | + | |
- | Visiblement, | + | |
- | La porte qui donne sur la ruelle extérieure nous apparaît et est, elle aussi, complètement verrouillée avec au moins cinq cadenas. Terron entreprend alors de les déverrouiller un par un avant d' | + | |
- | La pièce suivante est la dernière du rez-de-chaussée, | + | |
- | Il semble s'agir de journaux d'un certain Walter Corbitt. Les premières entrées datent de... 1850 et les dernières semblent datées de 1866. Seize ans de vie résumées en trois livres. C'est passionnant. Préférant de loin la lumière du jour à celle d'une bougie, je sors dans le couloir, et me met devant la porte d' | + | |
- | "//Et si, plutôt que de monter nous... allions demander au voisinage s'ils n' | + | |
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- | Mes compagnons n'ont pas remarqué que j'ai laissé la porte entrouverte. Nous décidons de nous scinder en deux groupes : Terron et moi irons interroger des travailleurs dans les bureaux pendant que Henry et Albertina iront glaner des renseignements auprès du kiosque non loin.\\ | + | |
- | Les premiers bureaux sont ceux d' | + | |
- | Une jeune femme, probablement une secrétaire nous accueille. Je m' | + | |
- | Nous retrouvons la médecin et l' | + | |
- | La question de la suite de notre enquête se pose. Nous avons trois livres relativement épais à lire et peu de pistes. L' | + | |
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- | Albertina nous conduit donc dans un restaurant et nous commandons à manger. Une discussion inintéressante anime mes trois comparses et je choisis donc de me plonger dans la lecture du premier tome de la vie de Walter Corbitt. Une heure passe. Je n' | + | |
- | Notre amie médecin retient cependant mon attention, elle s' | + | |
- | La journée de demain me semble toute planifiée : j'irai faire des recherches dans mon université pour voir si je trouve des choses en lien. Henry propose de m' | + | |
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- | Albertina me ramène chez moi et je m' | + | |
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- | **14 Octobre 1920**\\ | + | |
- | Je me réveille juste avant l' | + | |
- | Je m' | + | |
- | À peine arrivé dans mon bureau, j' | + | |
- | Le temps passe et je m' | + | |
- | Les heures s' | + | |
- | De nombreuses, très nombreuses pages plus tard, je suis tiré de ma réflexion par Henry, accompagné de Terron et Albertina. Je regarde l' | + | |
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- | Albertina et Terron me font un rapport de ce qu'ils ont pu tirer de leurs entretiens avec la mère devenue folle ainsi que le père. A priori, ce dernier est complètement grillé du bulbe et semble terrifié. La mère aurait évoqué une sorte de présence, d'un homme noir au yeux rouges qui ferait souvent apparition dans la maison, au beau milieu de la nuit à les fixer sans rien dire. Elle a aussi évoqué les bruits fréquents et inquiétant provenant du premier étage alors qu'il n'y a jamais personne. Ce souvenir me glace le sang un instant et je me réchauffe les mains autour d'une tasse de café chaud. Je bois une gorgée pour faire passer ce sentiment et écoute la suite de la discussion. J' | + | |
- | La proposition de retourner dans la maison est évoquée à une ou deux reprises mais ne m' | + | |
- | Quand je reviens à mes collègues, nous sommes dans le bureau de Georges. Je ne peux m' | + | |
- | Terron parvient à attiser la curiosité de Georges sans aucune difficulté. À peine évoque-t-il une " | + | |
- | Une fois dehors, nous réfléchissons à ce que tout cela implique. Nous choisissons de nous séparer en deux groupes pour aller récupérer certaines informations à la mairie dont la date de création de la maison tout en allant consulter les archives d'un journal local. J'opte pour la mairie afin d' | + | |
- | Nous passons une petite heure à la mairie et nous ressortons avec bien peu d' | + | |
- | Cela me perturbe et les informations que nous rapportent Henry et Terron me mettent d' | + | |
- | L' | + | |
- | Une discussion entre Terron et Henry me ramène au présent. "// | + | |
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- | Je propose à Albertina qui conduit de simplement ralentir mais sans s' | + | |
- | Halluciné, je vois Terron et Henry sortir de la voiture. Albertina semble faire de même mais je pose ma main sur son bras. "//Tu ne vas quand même pas aller voir, toi aussi ?//" Elle se dégage, ignorant ma crainte et sort à son tour. Je n' | + | |
- | Bien entendu, une fois de plus, me voilà interloqué par leur stupidité : le journaliste enjambe le muret et s' | + | |
- | Je m' | + | |
- | Quelque chose me gène mais j'ai du mal à mettre le doigt dessus. J' | + | |
- | Je peste intérieurement, | + | |
- | Un cri m' | + | |
- | "// | + | |
- | Ce n'est qu'une fois de l' | + | |
- | Je vois Albertina ressortir. Enfin ! Henry la suit ! Ils reviennent enfin, tous les trois. Le soulagement manque de me couper les jambes, je jette un dernier regard à ma montre. "// | + | |
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- | ===== Seconde session ===== | + | |
- | <WRAP justify> | + | |
- | **14 Octobre 1920**\\ | + | |
- | Enfin les voitures démarrent et nous nous éloignons de ce lieu lugubre. Des palpitations me prennent encore mais je sens que je me calme peu à peu. Très lentement, certes. La nuit tombe et mon estomac se révèle à moi de façon très prononcé. J'ai faim, je meurs de faim, je veux du gras, du sucré, je veux manger et me sentir bien. Fort heureusement mes compagnons sont d' | + | |
- | Après un instant d' | + | |
- | Un mouvement sur ma gauche suivi d'une voix féminine me fait sursauter : "//Non mais ça va pas ?!//" hurlés-je de peur. La serveuse semble alors toute penaude et c'est Terron qui la rassure en me faisant passer pour quelqu' | + | |
- | Durant le repas, nous discutons de la suite. Une chose est sûre : il est hors de question de retourner dans cette satanée maison de nuit. HORS DE QUESTION. Visiblement mes arguments touchent puisque mes associés vont dans mon sens. Tant mieux. Je propose alors d' | + | |
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- | Le repas se termine sur une crème brûlée des plus savoureusement sucrée et c'est motivés qu' | + | |
- | Des heures passent durant lesquelles j'ai beau donner des directives claires, concises et adaptées, Albertina se révèle aussi empotée que mes étudiants. C'est à ne rien y comprendre ! Nous ne trouvons rien se rapproche de près ou de loin à ce que nous avons trouvé dans le livre. Rien sur plus d'une dizaine d' | + | |
- | Au beau milieu de la nuit, après m' | + | |
- | Suite à cette discussion, nous tombons au moins d' | + | |
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- | **15 Octobre 1920**\\ | + | |
- | Nous avions convenu de nous retrouver aux alentours de 9h près de la maison " | + | |
- | Quoiqu' | + | |
- | Je me faufile pour être le premier à aller " | + | |
- | Albertina me ramène à notre problème présent et j' | + | |
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- | Nous œuvrons pendant une petite dizaine de minutes avant qu' | + | |
- | Nous débouchons sur un grand couloir éclairé par trois fenêtres incrustées dans le même mur et donnant sur quatre porte, sur le mur opposé à celui-ci. Il y a de légers volages devant les carreaux, je m' | + | |
- | Je le vois disparaître à l' | + | |
- | Celle-ci se révèle étrange : pour tout mobilier sur le plancher se trouve une armoire vide aux portes entrouvertes et un lit solide dénué de matelas. Je vois le journaliste se pencher avec son appareil photographique portatif pour immortaliser le sol. En scrutant celui-ci, je découvre de nombreuses marques sur le bois, comme si les meubles avaient été trainer plusieurs fois. Je suppose que c'est ce que Terron cherche à immortaliser. Un frisson me parcourt quand je repense à notre première visite et aux bruits que l'on entendait en provenance de l' | + | |
- | La pièce suivante est visiblement la chambre des enfants. Garnis de petits lits et de nombreux jouets. Plein de dessins moches ornent les murs, comme pour exposer fièrement leurs talents artistiques juvéniles complètement déplorables. Je discerne une grossière maison, de grossiers bonhommes et une grosse étrange que je suppose être un cheval. Ou un chien.\\ | + | |
- | La quatrième et dernière pièce est la chambre des parents, semblerait-il. On y retrouve de nombreux ouvrages religieux sur la table de chevet et dans l' | + | |
- | Le plan qui consistait à prendre le chemin de la cave semble avoir été modifié avec cette nouvelle manifestation. Je descends derrière eux en tenant fermement mon pied de biche. La descente est d' | + | |
- | Au bas des marches, quelque chose nous frappe : la porte d' | + | |
- | À peine le dernier d' | + | |
- | Pendant quelques instants nous discutons de ce qu'il s'est passé, j' | + | |
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- | Nous roulons en silence, chacun dans nos pensées, jusqu' | + | |
- | Nous allons déjeuner au restaurant mais j'ai étonnamment bien moins d' | + | |
- | Nous reprenons donc la route pour atteindre l' | + | |
- | Elle nous explique alors que dans de pareil cas, il est probable qu'un esprit agité occupe la maison et qu'il faille soit l' | + | |
- | Au sortir de sa boutique, je me sens un peu vide et fatigué. J'ai l' | + | |
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- | **16 Octobre 1920**\\ | + | |
- | La première étape de la journée consiste à retourner voir Abigail. Nous la trouvons dans un état assez déplorable; | + | |
- | Alors que je range le livre dans mon sac pour cesser au plus tôt de le toucher, je suggère de simplement raser le bâtiment puis de laisser les ouvriers se charger de la cave. Cette déclaration me vaut un triple regard noir. Abigail me déclare alors quelque chose qui me marque profondément : "//Il semblerait qu'il y ait une raison pour qu'une telle mission te soit tomber dessus, Stephen. Laisse donc ta couardise légendaire de côté et règle cela par toi-même, c'est ce que le destin semble avoir décider pour toi.//" | + | |
- | Nous quittons une nouvelle fois Abigail puis prenons le temps de nous préparer en ajoutant aux outils précédents, | + | |
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- | La route passe vite en cette fin de matinée. Nous débarquons devant la maison et nous équipons. La porte n'a pas bougé et cela m' | + | |
- | Le couloir reste éclairé par l' | + | |
- | Le sol est en terre battue et trois des murs semblent être fait de brique, comme cela se fait habituellement pour une maison du genre. Le fait de posséder la seule lueur dans cet espace me tend d' | + | |
- | Une fois l' | + | |
- | Je tends l' | + | |
- | Des... grattements. J' | + | |
- | Je regarde mes associés. D' | + | |
- | Terron nous annonce voir un autre mur en bois de l' | + | |
- | Les possibilités semblent restreintes : le mieux serait de parvenir à voir ce qui se trouve de l' | + | |
- | Terron s' | + | |
- | Ils parviennent à poser la table dans l' | + | |
- | Les coups de hache retentissent de nouveau jusqu' | + | |
- | Terron prend la lampe et passe de l' | + | |
- | Nous avançons prudemment, pas après pas. Je suis certain qu'il va se réveiller et en même temps, j' | + | |
- | "TCHAK !" \\ | + | |
- | Terron vient de figer sa hache en plein dans la tête du cadavre. Ô mon Dieu. Ô miséricorde. Je crains une avalanche de mauvaises surprises et accélère donc jusqu' | + | |
- | Albertina propose de retourner dans la salle aux meubles enchantés afin de voir si tout est fini ou non. Je n'en reviens pas qu' | + | |
- | Nous retournons donc à l' | + | |
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- | Il est donc décidé de retourner chez Gensen pour lui annoncer la nouvelle. Je reste silencieux et dans mes pensées tout le long du trajet, réfléchissant à ce qu'il nous reste à faire. Quelque chose me chiffonne.\\ | + | |
- | Le majordome nous accueille et Gensen est bien vite prévenu de notre présence. Avant toute chose, le whisky se révèle nécessaire. Je suis surpris de n'en avoir pas tant envie que cela. Je n'en bois qu'un verre quand Terron en descend trois. Nous expliquons à notre commanditaire ce qu'il s'est passé tout en lui montrant les preuves que nous avons pu réunir. À la suite de quoi, il semble agacé de devoir payer pour les dégâts et les réparations mais soulagé de pouvoir louer de nouveau. Il nous paie et nous laisse terminer la bouteille en nous rappelant de faire attention car se retrouver en état d' | + | |
- | Reconnaissant la pertinence de mon analyse, mes compagnons acquiescent et nous prenons congé de Gensen. Après un passage rapide chez Terron pour récupérer les livres, nous nous garons devant la maison. Nous sommes en plein après-midi. Je m' | + | |
- | Un sentiment étrange me parcourt. Comme du soulagement ou de la fierté. J'ai accompli ma mission. Le destin me sourit, je vais pouvoir écrire mon livre et devenir célèbre. Quel plaisir ! Cette maison continuera de me hanter mais je suis certain qu' | + | |
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