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jdr:cr:elanndelh:cthulhu_3

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jdr:cr:elanndelh:cthulhu_3 [2023/04/10 13:42] – +chap 14 elanndelhjdr:cr:elanndelh:cthulhu_3 [2023/10/04 21:14] (Version actuelle) – modification temporaire du mail de commentaire elanndelh
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-<WRAP info right 40%>Ce récit divulgâche le scénario "//Les lettres de sang//" du jeu de rôles **L'Appel de Cthulhu**.+<WRAP info right 40%>Ce récit divulgâche le scénario "//[[https://www.tentacules.net/index.php?id=1846|Les lettres de sang]]//" du jeu de rôles **L'Appel de Cthulhu**.
  
 Ce récit survient après celui du [[.:cthulhu_1|premier scénario]], le lire peut vous aider à mieux apprécier celui-ci mais il n'est pas forcément nécessaire. Les deux scénarios sont indépendants mais partagés par le même personnage.</WRAP> Ce récit survient après celui du [[.:cthulhu_1|premier scénario]], le lire peut vous aider à mieux apprécier celui-ci mais il n'est pas forcément nécessaire. Les deux scénarios sont indépendants mais partagés par le même personnage.</WRAP>
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 <tabbox Ch. 14> <tabbox Ch. 14>
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-===== Chapitre 14 - ?? =====+===== Chapitre 14 - Seul contre tous =====
 La traversée de l'université se révèle plus aisée que je ne l'avais craint. L'étudiant nous suit sans faire d'histoires et mes trois comparses semblent encore sous le choc de m'avoir vu sortir une arme et menacer quelqu'un. Nous pénétrons dans la voiture et je veille à ce que Anthony Flinders se retrouve à l'arrière entre Joseph et Moïses. Il est toujours excessivement calme et son sourire ne cesse de me perturber. J'ai envie de lui coller une balle entre les deux yeux, là maintenant mais je me retiens.\\ La traversée de l'université se révèle plus aisée que je ne l'avais craint. L'étudiant nous suit sans faire d'histoires et mes trois comparses semblent encore sous le choc de m'avoir vu sortir une arme et menacer quelqu'un. Nous pénétrons dans la voiture et je veille à ce que Anthony Flinders se retrouve à l'arrière entre Joseph et Moïses. Il est toujours excessivement calme et son sourire ne cesse de me perturber. J'ai envie de lui coller une balle entre les deux yeux, là maintenant mais je me retiens.\\
 Ce serait pourtant si simple... il suffirait que je me retourne, que je sorte mon revolver et que je tire. À bout portant, impossible de le rater. Certes ça nous éclabousserait tous et ça produirait une détonation assourdissante mais au moins ça en serait fini de lui.\\ Ce serait pourtant si simple... il suffirait que je me retourne, que je sorte mon revolver et que je tire. À bout portant, impossible de le rater. Certes ça nous éclabousserait tous et ça produirait une détonation assourdissante mais au moins ça en serait fini de lui.\\
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 -// Très bien et donc maintenant, on retourne à l'université pour les restituer et le dénoncer au doyen ? Qu'est-ce que l'on fait de lui ?// questionne Moïses Kimbrew.\\ -// Très bien et donc maintenant, on retourne à l'université pour les restituer et le dénoncer au doyen ? Qu'est-ce que l'on fait de lui ?// questionne Moïses Kimbrew.\\
 -// Il nous reste une chose à régler avant. Démarre et dirige toi vers le Nord, Marco.//"\\ -// Il nous reste une chose à régler avant. Démarre et dirige toi vers le Nord, Marco.//"\\
-Ma suggestion interpelle et malgré les protestations de Joseph et Moïses, Marco démarre, me faisant encore suffisamment confiance. Personnellement, j'entends mon coeur battre fort contre mes tempes. Je sens que je transpire et que je suis sous tension. Ma mission est claire à présent mais elle ne me ravit pas. Je crains les conséquences mais beaucoup moins que celles de ma lâcheté. Mes poings se crispent. Je suis résolu. Je tâche de m'apaiser et de bien me concentrer sur la suite des événements.\\+Ma suggestion interpelle et malgré les protestations de Joseph et Moïses, Marco démarre, me faisant encore suffisamment confiance. Personnellement, j'entends mon cœur battre fort contre mes tempes. Je sens que je transpire et que je suis sous tension. Ma mission est claire à présent mais elle ne me ravit pas. Je crains les conséquences mais beaucoup moins que celles de ma lâcheté. Mes poings se crispent. Je suis résolu. Je tâche de m'apaiser et de bien me concentrer sur la suite des événements.\\
 Sans répondre pendant la première demi-heure, je me contente de donner des instructions à Marco. Ces instructions nous font sortir de la ville et nous prenons une route nationale qui suit une forêt et, surtout, un marécage. Sans répondre pendant la première demi-heure, je me contente de donner des instructions à Marco. Ces instructions nous font sortir de la ville et nous prenons une route nationale qui suit une forêt et, surtout, un marécage.
  
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 Après quelques protestations, ils finissent par repartir en me laissant seul sur le bas côté. Je les regarde donc partir et m'effondre sur le sol, les jambes ne me tenant plus dès qu'ils disparaissent à un virage.\\ Après quelques protestations, ils finissent par repartir en me laissant seul sur le bas côté. Je les regarde donc partir et m'effondre sur le sol, les jambes ne me tenant plus dès qu'ils disparaissent à un virage.\\
 Il souriait toujours. Il souriait toujours.
 +</WRAP>
 +
 +<tabbox Ch. 15>
 +<WRAP justify>
 +===== Chapitre 15 - Actes et conséquences =====
 +Sur le sol, je laisse me parcourir les tremblements que je refoulais depuis des heures. Je n'arrive pas à croire ce qu'il se passe. Walter Corbitt n'était pas la seule personne à pratiquer. N'y avait-il pas un certain Thomas aussi qui s'était échappé de prison ? Mon sang se glace. Non seulement, ils sont plus nombreux que je ne le craignais mais en plus ils font de nouveau adeptes. Pourquoi ?! Qu'est-ce qui peut bien motiver des personnes à vouloir se vouer au Mal, ainsi ?! Et dire que j'y ai participé...\\
 +Ma respiration est difficile. Mon cœur bat fort et mon esprit part dans des visions apocalyptiques. Si la tempête n'était qu'un prémisse, qui sait ce qu'il pourrait advenir dans un mois ? Dans une semaine ou même dans un jour ? Et de quoi était-ce un prémisse ? Et cette chose que le professeur Leiter a libéré... De quoi s'agit-il ? Comment s'en débarrasser...?\\
 +Mon regard dévie vers mon sac contenant les fameux livres à l'origine de cette créature mortelle. J'en sors un et observe la couverture. Je le retourne entre mes mains et au moment où je manque de céder à la tentation de l'ouvrir, je le lance sans ménagement dans le sac. J'ai une folle envie de m'en débarrasser, de les cramer mais je crains que la seule façon de conjurer ce monstre se trouve dans ces pages.\\
 +Je soupire de résignation mais ce nouvel objectif me revigore étrangement. J'ai peut-être fait une grossière erreur en écrivant mon livre mais je peux encore essayer de réparer des choses.
 +
 +Je me redresse lentement.\\
 +D'abord et ça ne fait aucun doute, je vais devoir régler le problème Anthony Flinders. Une balle dans la tête ne suffira peut-être pas. L'immolation par le feu peut-être... J'observe les alentours puis ma montre avant de me diriger dans la forêt puisqu'il me reste un peu de temps. Il me semble qu'il y a un marécage non loin, j'aimerai bien le trouver. Ce sera l'un des meilleurs moyen de faire disparaître le corps. Ainsi, même s'il ... je déglutis de malaise à cette idée. Même s'il revient à la vie, il ne pourra pas s'échapper. Avec un peu de chance.
 +
 +Il ne me faut pas plus de dix minutes pour découvrir un endroit qui conviendrait.\\
 +Je reviens ensuite sur mes pas afin d'être sûr de ne pas rater le retour de Marco, car oui, je suis convaincu qu'ils ne trouveront aucune autre solution étant donné qu'il n'y en a aucune. Je compte sur le fait qu'à trois ils devraient ne pas prendre de décisions stupides. Bien que je n'y crois guère en mon fond intérieur, je préfère me focaliser sur cette idée et sur la suite.\\
 +Suite qui est claire : il me faudra trouver un moyen de révoquer cette créature qui hante les miroirs et l'université. Ce qui me demandera probablement des insomnies de lecture, une fois encore. Et vu qu'il n'est pas impossible que je sois recherché par la police, il me faudra un endroit calme et peu fréquenté... Et loin de Miskatonic. Oui... c'est encore une nouvelle vie qui va s'offrir à moi. Mais ai-je vraiment le choix ?
 +
 +Les minutes passent, mes pensées et résolutions se précisent. Un plan commence à se mettre en place dans ma tête.\\
 +Les tremblements ont cessé. Ma démarche s'est quelque peu raidie. Mon cœur et ma respiration se sont apaisés.\\
 +Je me sens prêt.
 +
 +Moins de deux heures après leur départ, j'entends puis je vois la voiture de mon frère se rapprocher de moi. Elle s'arrête sur le bas-côté alors que je plisse les yeux pour essayer de déterminer si Flinders est toujours avec eux. Je m'approche pour le moment de vérité. Il est bien là ! Toujours entre l'antiquaire Moïses Kimbrew et le jeune prêtre Joseph Baker. Il me suit du regard, je le sens.\\
 +Alors que je contourne la voiture à l'arrêt pour m'approcher de la portière de Marco, celui-ci baisse la vitre.\\
 +"//Bien, je vois que vous avez enfin pris la bonne décision.//\\
 +-// Non, pas du tout, professeur Forson ! Nous n'avons pris aucune décision !// s'exclame avec véhémence Moïses, appuyé par un hochement de tête de Joseph et par un élargissement du sourire de Flinders.\\
 +-// Pourtant je vous avais laissé du temps pour réfléchir. Vous aviez même la possibilité de partir avec lui, néanmoins vous êtes revenu. Pourquoi ?//\\
 +-// Parce qu'il est hors de question de commettre un meurtre et que vous nous avez mis dans une belle panade, Forson ! À cause de vous, nous sommes complices d'un kidnapping ! Il est hors de question que ça aille plus loin !//\\
 +-// Quel est ton avis, Marco ?// demandé-je en regardant mon frère.\\
 +-// J'ai envie de te croire, Stephen. J'ai vraiment envie de te croire mais... je ne peux pas commettre un meurtre. C'est ... surréaliste. Ce n'est qu'un étudiant et nous n'avons aucune preuve. Il faudrait d'abord en trouver plus et...//\\
 +-// Nous n'avons pas ce temps//, le coupé-je. //Il y a une autre créature qui menace l'université toute entière, si ce n'est plus. Chaque minute perdue, chaque heure perdue à discuter c'est autant de victimes potentielles qui ne seront pas évitées à cause de votre lâcheté à tous les trois.//\\
 +-// Mais enfin Stephen... on parle de meurtre là, d'un meurtre de sang-froid qui plus est. Je ne te reconnais pas. Stephen, s'il te plaît. Reviens à la raison et aide nous à trouver une solution.//\\
 +-// Tu as raison, Marco. Je vais vous aider et tout régler.//"
 +
 +Le détective n'a cependant pas le temps de soupirer de soulagement que j'ouvre la portière arrière puis je braque mon arme sur la tête de Joseph Baker en retirant la sécurité d'une main ferme.\\
 +"//Stephen ! Mais qu'est-ce que tu fais ?!//\\
 +-// Professeur Forson, vous avez perdu la tête ?!// balbutie le jeune prêtre.\\
 +-// M. Baker. Sortez de la voiture. Lentement. Je n'hésiterai aucunement à vous tirer dessus s'il le faut.//\\
 +-// Mais enfin...//\\
 +-// MAINTENANT !//"\\
 +Visiblement sous le choc, le vingtenaire sort de la voiture en tremblotant. Je désigne du menton la route qui mène à Arkham.\\
 +"//Allez, rentrez. Vous pourrez dire à la police que je vous ai menacé d'une arme et forcé à faire un kidnapping. Toute la faute reposera sur moi et vous serez blanchis. Ou bien dites la vérité si vous le souhaitez, c'est votre vie après tout. Mais maintenant dégagez !//"\\
 +Le jeune homme me regarde et commence à reculer lentement puis plus rapidement. Sous le choc, il n'ajoute rien.\\
 +
 +Une fois à bonne distance, j'en profite pour me pencher dans la voiture et menacer sans faillir les deux autres personnes occupant la banquette arrière.
 +"//M. Kimbrew. Veuillez sortir à votre tour, refermer la portière puis suivre M. Baker. Cette affaire ne vous concerne plus.//\\
 +-// Voyons, Forson, vous ne pouvez pas être sérieux...//\\
 +-// Sortez Kimbrew ! Ou je vous tue sans plus de sommation.//"\\
 +Tout en continuant de maugréer, il sort de la voiture lentement, referme la porte de la voiture comme demandé.\\
 +"//Qu'est-ce vous allez faire de lui, Forson ? Vous n'allez quand même pas le tuer ?//\\
 +-// Cette affaire ne vous concerne plus et l'ignorance jouera en votre faveur. Maintenant partez.//"\\
 +Tout en me traitant de fou furieux, il commence à s'éloigner et, malgré ses regards noirs, sous la menace de mon arme, il s'éloigne.
 +
 +Je reviens alors à la vitre de mon frère, recule d'un pas puis, avec un sourire triste, je le braque.\\
 +"//Toi aussi, mon frère. Je n'aurai jamais dû t'emmener dans cette histoire, j'en suis désolé.//\\
 +-// Stephen...//\\
 +-// Laisse les clés et sors sans faire d'histoire. Tu ne me reconnais peut-être plus mais je t'assure que je tirerai si tu ne me laisses pas le choix. Et tu sais que ça m'affecterait, même si ça ne se voit pas actuellement.// Alors qu'il sort lentement, je continue de lui parler, comme pour essayer de lui faire comprendre mes raisons :// Je fais tout cela pour tout le monde, pour toi, pour l'université, pour Arkham, pour les innocents... Il faut que quelqu'un le fasse. Il le faut. Et j'ai compris que ça ne pouvait qu'être moi. Il est hors de question que je laisse le passé se reproduire.//"\\
 +Dès qu'il se retrouve à l'extérieur, je lui fais signe de suivre les autres. Il hésite mais finit par se résigner. Un débordement intérieur de soulagement me submerge, je tâche cependant de n'en laisser rien paraître. Ils sont partis sans que je n'ai pas eu à tirer. Quel soulagement, mon dieu !\\
 +C'était un pari risqué mais c'était surtout la meilleure solution pour leur éviter les ennuis et régler le problème Flinders à la fois. Je tiens la bride à mon enthousiasme.
 +
 +Dès que les trois hommes sont à plus d'une centaine de mètres, je tourne les clés puis démarre en veillant à tenir en joue tant bien que mal Flinders qui n'a même pas cherché à s'échapper. Il a les yeux écarquillés et un sourire diabolique sur le visage, comme s'il se réjouissait de ce qui allait suivre.\\
 +Refusant de me laisser déstabilisé, je fais demi-tour pour m'éloigner d'Arkham. J'avance à une allure prudente et me satisfait de voir disparaître dans un virage les trois silhouettes de mes anciens comparses. Je suis seul à présent. Seul. Avec le Mal.
 +
 +Je roule une petite demi-heure avant de me garer de nouveau sur le bas-côté.\\
 +Je sors de la voiture et ouvre la portière arrière en menaçant de nouveau Flinders de mon revolver.\\
 +"//Sors sans faire d'histoire !//"\\
 +Il s'exécute lentement, sans gestes brusques. Une fois devant moi et sans cesser de me sourire, il me répète simplement : "//Vous ne pourrez pas me tuer, Stephen F. Forson.//"\\
 +Préférant ne pas répondre, je récupère dans le coffre une lampe à huile ainsi que les quelques cordes qui trainent là puis je verrouille la voiture en espérant qu'elle n'attirera pas trop l'attention. Je fais ensuite avancer l'étudiant démoniaque devant moi pour que l'on s'enfonce dans la forêt avant qu'une autre voiture ne nous remarque.\\
 +Nous avançons un petit quart d'heure avant que je n'estime le lieu adéquat.\\
 +"//Flinders ! C'est ta dernière chance de faire le bien : dis-moi comment arrêter la créature qui a été libéré par Leiter.//\\
 +-// Je n'ai rien à y gagner et je préfère donc m'abstenir, professeur,// dit-il avec un tel calme que j'en ai des frissons dans le dos.\\
 +-// N'as-tu donc aucune conscience ? Même au bord de la mort ?//\\
 +-// Ah oui... la mort... C'est un drôle de concept, n'est-ce pas ? Allons, ne perdons pas plus de temps : tirez ! Vous en mourrez d'envie, n'est-ce pas ? Eh bien alors ? Ce n'est pas le moment de faillir, professeur. Tirez ! Je ne bouge pas d'un pouce, c'est promis. Qu'est-ce qui vous retient ? Serait-ce la peur ? Non... vous n'allez quand même pas échoué si près du but, pas après vos grands discours, pas après avoir menacé votre propre frère. Quelle tristesse ce ser...//"\\
 +PAN !\\
 +La déflagration fait reculer ma main, la balle traverse le crâne de l'arrogant et le reste de son corps s'effondre comme une poupée de chiffon.
 +
 +Ma main tremble. Je vois du sang s'écouler de la tête et... je vomis à cette vision.\\
 +J'ai tué.\\
 +Certes un démon en devenir mais il était encore humain. J'ai tué...\\
 +Je n'ai cependant pas le temps de me lamenter, il faut que je me dépêche ! Je déchire tous les livres de Flinders en commençant pas le mien puis en fait un gros tas. J'y ajoute tous ses feuillets pour ne conserver que les ouvrages à l'origine de la mort de Leiter. J'arrose le corps du cadavre de l'huile contenu dans la lampe puis craque une allumette sur le tout.\\
 +Le feu prend rapidement, j'y ajoute des branches sèches pour veiller à ce que le cadavre brûle du mieux possible.
 +
 +Après une vingtaine de minutes, il ne reste plus que de la fumée, des cendres et le corps à moitié calciné. J'ai surveillé chaque instant, la main crispée sur mon arme à m'en faire blanchir les phalanges, que le cadavre ne se relève pas. Bien qu'il n'ait pas bougé, je ne suis pas pleinement satisfait. J'entame alors la troisième et dernière étape visant à régler le problème Flinders : je le tire dans le marécage jusqu'à avoir de l'eau vaseuse au niveau des épaules puis l'attache aux plus grosses pierres que je peux trouver afin que son corps reste au fond de l'étang bourbeux.\\
 +Je m'en extrais prudemment puis veille encore deux heures, à guetter le moindre signe. La moindre bulle. Le moindre clapotis.\\
 +Mais rien ne se passe.
 +
 +Je finis par retourner jusqu'à la voiture, complètement trempé et sale. Je démarre puis m'éloigne de ce lieu et d'Arkham. De l'université, de ma boutique et de mon frère...\\
 +Je suis dans un état second. À la fois soulagé, parce que j'ai l'impression d'avoir réglé définitivement la menace que représentait le jeune Anthony Flinders, mais aussi terrifié par ce que je suis à présent capable de faire. Où est donc passé le professeur froussard qui laissait les autres agir et prendre les risques ?\\
 +Qui suis-je devenu...?
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-Action mail elanndelh@klaewyss.fr+Action mail elanndelh@protonmail.com
 Thanks "Merci d'avoir lu et pour ce retour ! Celui-ci a bien été transmis à l'auteur" Thanks "Merci d'avoir lu et pour ce retour ! Celui-ci a bien été transmis à l'auteur"
  
jdr/cr/elanndelh/cthulhu_3.1681126976.txt.gz · Dernière modification : 2023/04/10 13:42 de elanndelh