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Sème le vent

Contexte

Ce récit divulgâche le scénario “Sème le vent” du jeu de rôles Flenjyr.

Système et univers : Flenjyr

MJ : Alifarka
Personnage interprété : Gandelin, assassin, 32 ans.
Accompagné par :
- Renard, soigneur, 25-30 ans
- Arsène, jeune recrue, 20-25 ans

Dates : 23 Avril 2023, 3 Mai 2023, 14 Mai 2023 et 22 Mai 2023
Durée de jeu : 8h

Chap. 1

Chapitre 1 - Commission

Il ne s'était écoulé que quelques minutes depuis mon entrée à l'Écuelle miroitante, une grande taverne des bas quartiers bruyante à souhait, avant que Renard, le barbier des Aiguillons ne me rejoigne à ma table. Son apparition me tire un sourire ravi. Renard et moi formons un bon duo depuis plusieurs années maintenant; j'apprécie son efficacité et ses talents de médecine. Savoir qu'il sera présent sur cette nouvelle mission est un atout.
La cicatrice aiguillonne de Renard se situe juste sous son œil droit. Nous avons le temps de discuter brièvement et de nous serrer la main avant que Brunon ne nous rejoigne, accompagné d'une personne qui m'est inconnue. Le fils de Bertille s'installe en nous saluant et, à son habitude, aborde sans détour le sujet de notre réunion :
Bonjour, j'ai une nouvelle importante : nous venons d'obtenir une commission. Assassiner Kalyanb. Pour cette tâche difficile, vous devez tout faire pour ne pas faire penser à un assassinat. De plus, nous avons un délai imposé : l'affaire doit être régler avant le début du festival des moissons. Autrement dit : dans deux semaines. Vous serez grassement payé, 4 pièces d'argent chacun si sa mort n'est pas perçue comme celle d'un assassinat.
- Oh ! 4 pièces d'argent ?! C'est énorme, ça ! m'exclamé-je.
- En effet. Mais dans le cas contraire, nous ne serons payé que de moitié. Revenez vers moi une fois votre plan d'action décidé. Je vous rappelle que les bourgeois apprécient beaucoup Kalyanb mais que ce n'est pas le cas des miséreux qui pourraient se révéler d'une grande aide.
Je hoche la tête, cela fait sens : Kalyanb est le collecteur d'impôts depuis lequel les impôts ont considérablement augmenté à Guerdan. J'ignore tout des commanditaires et ça ne me regarde pas mais en plus d'être riches, ils vont nous permettre de nous débarrasser d'un de ces bourgeois hautains. J'aime cette idée.

Avant que Renard et moi n'ayons le temps de répondre, Brunon reprend :
Ah ! J'allais oublié, vous serez accompagné de… Comment tu t'appelles déjà ?”, demande-t-il en se tournant vers son invité. Un jeune homme d'une vingtaine d'années probablement, avec un regard vif qui regarde un peu partout comme si une menace pouvait lui tomber dessus. La seule menace à proximité, c'est nous : le gang des Aiguillons. Sait-il dans quoi il s'est engagé ?
Celui-ci révèle timidement qu'il s'appelle “Arsène.”.
Je le dévisage de pied en cap, sans me gêner. Je le découvre pas très à l'aise, probablement à cause de sa petite taille et ses deux couteaux risibles, glissés dans sa ceinture. J'imagine qu'il va vite déchanter d'utiliser des armes aussi faillibles. Les lames, ça craint. Les haches, c'est bien. Il ne m'a pas l'air très fiable cependant, maigrichon comme il est. Ce n'est pas le genre de Brunon de ramener des boulets, je décide donc d'éclaircir cela en abattant mon poing sur la table pendant que je capte son regard dans le mien.
Dis-moi p'tit gars, est-ce que tu as déjà tué quelqu'un ?
- Euh… par obligation”, lâche-t-il après un court silence.
J'acquiesce. C'est mieux que rien et visiblement il sait déjà ce que ça fait de tuer. Bien.

Pendant ce temps-là, Renard regarde Brunon de travers et lui lance un peu agressivement :
C'est quoi ces cachotteries ? Depuis quand on envoie un bleu sur ce type de missions ? C'est pas le moment mais nous en parlerons plus tard.
Je vois notre recruteur hocher la tête, pas déstabilisé pour un sou.
Ne vous inquiétez pas, il est jeune mais je suis sûr qu'il sera d'une grande utilité pour accomplir cette tâche. Et d'une pierre deux coups, il pourra aussi rejoindre nos rangs une fois sa cicatrise acquise.
Bien que j'en doute actuellement, force est de constater que Brunon est plutôt quelqu'un de perspicace. Ce qu'il tient de sa mère, Bertille, la cheffe des Aiguillons. Or, tant que Bertille lui fait confiance, je lui fais confiance. J'acquiesce donc sans rien dire pendant Renard renifle toujours méfiant.
Si je résume bien la situation : on doit trouver et occire Kalyanb sans faire passer cela pour assassinat, d'ici deux semaines, tout en gardant un œil sur le petit. Eh bien… ça m'a l'air intéressant et c'est surtout foutrement bien payé, j'en suis !
- Tout comme moi, bien entendu.
- Parfait. Je peux vous dire que les commanditaire m'ont informé de ses petites habitudes à l'auberge de la Douce Dindellis.
- Aaaaah, la Douce Dindellis…
- Ça a l'air de te parler, Gandelin.
- Et comment ! Disons que je connais bien les tenancières, si vous voyez c'que j'veux dire.
- Eh bien, tu m'en caches des choses, dis-moi.
- Mais non, c'est pas vraiment un secret et puis bref, c'est pas le sujet.
- Je pense que je vais vous laisser à vos recherches. N'oubliez pas de déposer vous savez quoi, vous savez où, lorsque vous voudrez reprendre contact avec moi. Bonne chance.
Puis Brunon repart. Il n'a jamais vraiment apprécié de rester longtemps au même endroit. Peut-être que c'est lié à sa fonction. À moins qu'il ait juste la bougeotte.

Nous nous retrouvons à trois, Renard, Arsène et moi autour de la table.

Curieux de ce nouvel arrivant et toujours méfiant quant aux nouvelles recrues, je me tourne vers le jeune homme et lui lance :
Alors gamin, qu'est-ce que tu as bien pu faire pour attirer l’œil de Brunon ?
- Je suis habile.
- Habile ? Mais à quoi donc ? La danse ? J'en ris, accompagné de Renard qui, légèrement éloigné de la table pour suivre chacune des actions de la recrue, sourit.
- Ça peut si ça t'intéresse, me répond avec insolence le jeune. Mon regard se durcit.
- T'es un p'tit rigolo mais va falloir que tu en déballes plus, là.
- Écoute, je suis d'avis que les paroles ont moins de poids que les actes. Je pense qu'on devrait faire ce qu'il nous a demandé au plus vite.
- Ça s'appelle de la couardise, intervient Renard. Chaque chose en son temps.
- C't'un homme pressé… lancé-je.
- Mouais… ce n'est pas très bon d'être pressé. Savoir faire les choses en temps et en heure, savoir prendre son temps… Ça c'est important. Monter un plan est primordial pour cela.
- Et tout plan commence par une collecte d'informations.
Là dessus, nous débattons des différentes possibilités. Embuscade, attaque sauvage, empoisonnement, pendaison, etc. Et finalement, nous décidons d'aller à la Douce Dindellis où notre cible semble avoir ses habitudes. Je connais bien cet établissement à mi-chemin entre une auberge et une maison close, qui est tenu par deux sœurs : l'adorable Mélusine et l'impétueuse Tecla. Je dois reconnaître que j'aime y passer de temps à autre pour me vider la tête et me détendre. On y est toujours bien accueillis.

Après avoir vidé nos godets, nous sortons donc de l'Écuelle miroitante. La brise matinale est fraîche et chargée de l'odeur agréable de la mer. Sur le chemin, nous continuons d'évoquer les plans possibles en veillant à ne pas attirer trop l'attention autour de nous. D'après Arsène, il faudrait trouver des serpents et autres bestioles venimeuses pour faire le travail à notre place. Pour Renard, une overdose serait envisageable malgré le coût exorbitant de la feuille blanche. Personnellement, j'aime l'idée de provoquer une chute à cheval mais force est de reconnaître que ce serait compliqué puisqu'il n'est jamais seul. Difficile de faire passer cela pour un accident.
D'autres idées nous viennent mais ne sont guère retenues, le manque d'informations se faisant criant pour pouvoir échafauder n'importe quel plan.

Le panonceau de la Douce Dindellis se distingue. Nous entrons dans l'établissement, accueillis chaleureusement par la voix sensuelle de Mélusine : ”Bien le bonjour mes mignons, que puis-je dois vous offrir ?

Chap. 2

Chapitre 2 - La Douce Dindellis

À peine arrivés, on est bien accueillis par cette voix féminine. L'ambiance est agréable, une musique légère formée par un instrument à corde nous enveloppe. Je suis content d'être ici car j'aime bien l'endroit, les personnes et les services proposés. Je note que je ne suis pas le seul en entendant Renard répondre à la tenancière de façon tout aussi charmante. Il connaît au moins aussi bien que moi l'établissement bien qu'il n'y vienne pas que pour se détendre de ce qu'il m'en avait dit. Cela se confirme d'ailleurs :
Ça fait longtemps que je ne suis pas venu. Comment est-ce que ça passe ces derniers temps ?
- Oui, en effet. Eh bien, Renard, sache que les affaires fonctionnent relativement bien. D'ailleurs, ta présence pourrait se révéler intéressante. Nous avons quelques demandes spéciales auxquelles tu pourrais certainement répondre.
- Quel genre de demande ?
- Nous n'employons actuellement que des femmes, si tu vois ce que je veux dire, dit-elle avec un sourire pétillant et coquin. - Oh ! Oui, je vois très bien. Je repasserais certainement un peu plus tard. J'en profiterai pour proposer à mesdames un petit instant coiffure si cela les intéresse mais avant cela, nous aurions besoin de te parler un peu.
- En privé, intervient Arsène.
- Je transmettrais le message aux filles, oui. Et soit, installez-vous donc ici, déclare Mélusine en désignant une table dans un renfoncement caché de la porte d'entrée et donnant vue sur la porte de la cuisine. Quel délice puis-je donc vous offrir ?
- Eh bien… une bière ? Répondé-je, bien vite suivi de mes comparses. La bière de onze heures, c'est la meilleure, ajouté-je faisant référence à une petite chanson populaire des bas quartiers.
- Est-ce qu'il y aurait moyen d'aller parler à la cave ? Demande Renard, toujours très méfiant quand au partage d'information.
- Nous sommes très bien ici, je vous l'assure, réponds la charmante jeune femme avec un sourire sûr et séducteur à la fois. Donnez moi simplement une minute.

Elle s'éloigne alors de nous pour repartir en cuisine. Je prends place sur la chaise qui est dans l'angle formé par une cloison de bois et un mur. De plus, j'ai vu sur la porte de la cuisine dans laquelle vient de disparaître Mélusine. Je passe mes mains sur le bois usé de la table, appréciant cette sensation sur la chair des mes doigts et sur la paume. Arsène et Renard s'installent à leur tour. Ils ne semblent pas très convaincus par la réponse de la petite femme au teint clair mais patientent faute de mieux.
Mélusine revient alors avec trois bières. Mon regard s'illumine, mon nez frétille et mes papilles se réjouissent d'avance. J'avais justement soif ! À moins que ce ne soit la vue de la chope qui ne me donne soif. Quoiqu'il en soit, elle s'installe et nous sourit alors qu'on se saisit des chopes. Dans le même instant, je vois le battant s'ouvrir de nouveau et, cette fois, c'est la grande et athlétique Tecla, sœur de Mélusine qui en sort. Elle m'adresse un clin d’œil quand elle passe devant nous. Je la vois aller jusqu'au niveau de la cheminée et la perd de vue un instant avant de la voir revenir. La musique qui nous entourait jusqu'ici s'amplifie alors et le volume sonore augmente, créant ainsi une meilleure protection contre les oreilles indiscrètes.
Nous pouvons parler. Je vous écoute, déclare alors Mélusine alors que sa sœur repart en cuisine. - Nous sommes là pour affaire. Nous devons tuer un de tes habitués, déclare tout de go, Renard.
- Mais ce sera bon pour le peuple, interviens-je pour mieux la convaincre.
- Dites-m'en plus parce que si vous tuez un de nos clients adorés, il va falloir que j'y gagne quelque chose si vous souhaitez mon aide.
- La question serait avant tout de savoir s'il serait possible d'envisager la possibilité que cela se passe dans ton établissement.
- Nous paierons bien entendu pour te dédommager et nous nous occuperons du cadavre et du nettoyage, interviens-je de nouveau pour compléter la requête.
- Non et c'est catégorique. Je ne souhaite pas être mêlée à ce genre de chose, vous devriez le savoir. Je me limite aux informations, rien de plus.
- Oui, certes. Eh bien, venons-en au fait. Il s'agit de Kalyanb, tu le connais, non ?
À peine ai-je évoqué ce nom que son visage change et se renferme. En plus de la surprise, je note du doute dans ses yeux qui perdent de leur éclat taquin. Renard tâche de la rassurer et Arsène lui pose les questions importantes : où il habite et qui il fréquente. Sans surprise, elle n'en sait pas beaucoup plus que nous sur son lieu de vie, si ce n'est qu'il réside dans les beaux quartiers.
Elle nous révèle cependant qu'il vient généralement deux à trois fois par semaine ici, souvent accompagné d'un vieil ami du nom de Faustus qui porte souvent du vert et une canne ouvragée. D'après Mélusine, cela fait deux semaines qu'elle n'a pas vu notre cible dans son établissement ce qui n'arrive que quand il part collecter des taxes or ce n'est pas la période. En revanche, son ami semble venir régulièrement, souvent le soir, ce qui constitue une piste intéressante.
Elle nous informe aussi que Kalyanb a rénové sa maison récemment ce qui signifie qu'il est possible d'en apprendre plus à ce sujet auprès des ouvriers. Pour la remercier, nous reprenons tous une bière et je paie pour tout le monde avec reconnaissance. Il faut toujours bien traiter les artisans avec qui nous servent bien. Renard ajoute quelques pièces de cuivre pour les informations juste avant que Mélusine ne nous quitte pour s'occuper d'autres clients.

Une fois seuls, nous baissons un peu la voix et nous entretenons pour établir un plan d'action.
Arsène semble avoir un avis très tranché sur la question : foutre le feu à la demeure de Kalyanb et faire passer cela pour un accident. Ce n'est pas une idée que l'on approuve avec Renard. Le feu est toujours dangereux car imprévisible et difficilement contrôlable. Je me rappelle de plusieurs incendies qui ont été contenus de justesse et celui de mon enfance qui a rasé une bonne partie des bas quartiers. De plus, ce serait tuer beaucoup de gens juste pour remplir un contrat à 4 pièces d'argent. Bien que maugréant, il se range à notre avis.
En continuant de discuter, nous en arrivons aux ouvriers et au fait de les interroger. Il y a deux chantiers en cours à ma connaissance, dont un qui est la construction d'un temple de Nallyninn, la déesse de la nature. Il y a donc pas mal de chances de trouver là-bas des personnes qui auraient aussi travaillé sur le chantier de Kalyanb. Arsène soulève le point de la discrétion et d'un accord commun avec Renard, nous décidons que ce sera lui qui ira recueillir des informations. Personne ne le connaît ou ne l'associe au gang. De plus, ce sera une bonne façon de tester ses capacités. Étonnamment il est fier d'être désigné pour cette tâche, il en bombe même le torse.
La décision étant prise, nous sortons de l'établissement et quittons sa musique lascive pour nous diriger vers les beaux quartiers et le fameux chantier de Nallyninn.

Chap. 3

Chapitre 3 - ??

Il nous faut une bonne demi-heure avant de trouver le temple en construction de la déesse de la nature. Il est vrai que j'avais une idée assez vague d'où il se trouvait exactement et il nous a fallu quémander notre chemin par deux fois. Quoiqu'il en soit, lorsque nous arrivons proche du chantier, Renard et moi nous mettons dans l'ombre d'un bâtiment pour pouvoir observer les ouvriers à l'oeuvre et surtout notre nouveau comparse en action.

Celui-ci s'éloigne après un regard pour nous et se dirige vers les ouvriers en action. Je note qu'il choisit d'aborder une femme installée à une sorte de table avec divers manuscrits. Ça m'a toujours fasciné à quel point certaines personnes peuvent accorder de l'importance à des bouts de parchemins griffonnés. C'est Renard qui me tire de ma réflexion :
Alors, on va enfin voir de quoi est capable le nouveau. C'est un peu comme une évaluation d'entrée, finalement.
- Mouais, ça va être intéressant. En parlant de ça, d'ailleurs…
Je m'empare de la sacoche qu'Arsène nous avait confié et d'un geste énergique je l'envoie sur le toit juste en face de moi avec un grand sourire. Le petit rire retenu de Renard me satisfait d'autant plus mais il redevient vite sérieux, à sa triste habitude :
J'aime pas qu'on ne nous prévienne pas à l'avance quand un nouveau doit nous rejoindre. Je n'aime pas devoir surveiller un nouveau et d'autant moins quand on est sur une mission à haut risque telle que celle-ci.
- Ouais, je suis assez d'accord. Mais d'un côté… vu que c'est la décision de Bertille, tu sais… je pense que c'est la chose à faire.
-Certes mais on n'est pas habitués à ça et c'est désagréable.
- Ben p't'être que les temps changent. On va p't'être devoir s'y habituer. Pis bon, t'as vu la somme aussi. On ne va pas faire les difficiles pour quatre pièces d'argent. En vrai, j'aurai pris le gosse même pour deux pièces. On va pouvoir s'acheter plein de choses avec ça.
- C'est vrai que c'est pas dégueux comme somme.
- Moi j'vais acheter de superbes haches. J'irai voir Grimaud, le forgeron blanc. Tu verrais la qualité de ces haches, c'est impressionnant. Même toi, tu pourrais en vouloir, j't'y amènerai juste après, il n'est pas très loin en plus.
- Tu sais bien que ce que je préfère c'est les coupes-choux.
- Ouais ! dis-je avec mépris. Je sais bien que tu préfères les trucs peu fiables avec des lames.
- C'est une valeur sûre le coupe-chou, me réponds calmement Renard.
- Tu parles ! Dis ça à ma main, tiens !
- Ta main ? Tu fais encore référence à la fois où tu as frappé un rodin avec une dague ? Ahaha, mais sa lame était à moitié rouillée et complètement usée, ” se fiche de moi Renard en riant.

Alors que je lui répondais vertement qu'une lame n'est jamais fiable, et c'est vrai, Arsène nous rejoint. Je lui montre alors l'une de mes haches en lui explicitant à quel point ce genre d'arme est une valeur sûre. Hélas, il se révèle aussi désespérant que Renard : il préfère les dagues. En parlant de dagues, il me demande si je peux lui rendre sa sacoche et ses précieux petits couteaux. Là dessus, j'échange un regard complice avec Renard avant de les lui désigner d'un signe de la tête. “Elles sont juste là.
Arsène a un regard surpris et pas très à l'aise, n'osant pas aller à la confrontation, il se plie à l'exercice. J'ai un sourire un peu agressif et victorieux devant cette brimade gentillette. Il faut bien qu'il fasse ses preuves après tout ! On a vu qu'il savait parler aux gens, voyons s'il sait grimper.
La première réponse qu'il nous fait en escaladant est hilarante parce qu'il rate une accroche facile et sa main glisse sur une pierre humide de la pluie de la veille. Ni une, ni deux, le voilà sur le cul. C'est impossible pour Renard et moi de nous retenir devant la situation si cocasse. J'ai l'impression de voir ses oreilles rougir de honte mais c'est si drôle. Fort heureusement, il ne se laisse pas démonter et retente l'escalade après s'être grossièrement épousseté. Cette fois-ci, il se révèle plus vigilant et parvient à gravir le mur de façon plutôt adroite, je dois le reconnaître. Il récupère alors sa sacoche et se laisse tomber sur ses pieds de nouveau.
Nous le félicitons pour sa réussite avec quelques claques dans le dos puis nous en revenons à notre affaire d'assassinat. Il met quelques secondes à se refaire une contenance mais nos félicitations sincères semblent effacer en partie l'humiliation ressentie tantôt. Il se met alors à nous expliquer qu'il a pu récupérer une information intéressante: la localisation exacte de la maison de Kalyanb.

En discutant, nous nous dirigeons vers le quartier noble à la recherche de la maison “au bout de l'allée des frênes”.

Retours et commentaires

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jdr/cr/elanndelh/flenjyr_1.txt · Dernière modification : 2023/10/05 22:47 de elanndelh